Hiro’a n°188 – La culture bouge
Te Fare Iamanaha – Musée de Tahiti et des île (MTI)
Un espace pour nourrir débats et découvertes
Rencontre avec Miriama Bono, directrice de Te Fare Iamanaha. Texte : Lucie Rabréaud – Photos : MTI
En même temps qu’une nouvelle salle d’exposition permanente était construite, la salle de conférence du Musée de Tahiti et des îles était, elle, rénovée. Aujourd’hui, elle peut accueillir jusqu’à 116 personnes et le Te Fare Iamanaha a lancé, depuis le mois de juillet, tout un programme de conférences jusqu’à la fin de l’année.
Le rendez-vous est donné un samedi par mois au Te Fare Iamanaha. Le cycle de conférences a débuté en juillet avec le professeur émérite David J. Mabberley, qui vit en Nouvelle-Galles du Sud, membre de plusieurs universités et connu en tant que botaniste, conférencier et auteur. Il a notamment été président de la Society for the History of Natural History (Londres) et est aujourd’hui président du comité général du Code international de nomenclature pour les algues, les champignons et les plantes. Il est l’auteur de nombreux travaux et de vingt-cinq ouvrages. Son sujet a porté sur les agrumes, alors qu’au même moment, Punaauia fêtait ses oranges. En août, c’est au tour de l’enseignant du CMA, Tokainiua Devatine. Il parlera des pratiques artistiques contemporaines en s’appuyant sur l’exposition du Centre des métiers d’art qui se tient actuellement au musée jusqu’au 19 novembre. En septembre, Véronique Larcade, maître de conférences à l’université, évoquera son dernier livre sur Ahutoru (paru chez Au vent des îles). En octobre, l’ancienne directrice du Te Fare Iamanaha, qui dirige actuellement le musée de Cannes, Théano Jaillet, viendra présenter les collections polynésiennes de son établissement. Enfin, en novembre, des tables rondes seront organisées dans le cadre du festival des savoir-faire océaniens, organisé par le Service de l’artisanat traditionnel.
Le programme est arrêté jusqu’à la fin de cette année, mais il se poursuivra en 2024. « Le musée doit être un lieu d’échanges et de savoirs. La salle de conférences est un outil important pour l’établissement car il prolonge ce qui est présenté dans les salles d’exposition mais peut aussi accueillir des thématiques vastes et variées. Nous voulons un musée vivant où on peut débattre, discuter, apprendre, découvrir… », explique Miriama Bono, qui en est la directrice.
L’intérêt de cette salle de conférences est d’inscrire le musée dans une dynamique culturelle et scientifique mais aussi d’accueillir un public différent et, pourquoi pas, l’encourager à visiter les salles d’exposition. « Ces conférences, comme tous les événements que nous accueillons ou organisons, contribuent à favoriser l’accès à la culture. » D’ailleurs, le Céméa de Polynésie (centre d’entrainement aux méthodes d’éducation active) a investi la salle pour y projeter des films éducatifs aux enfants au mois d’avril ; ProScience y a organisé, début juin, une conférence avec Hervé Bouy, astrophysicien au laboratoire d’astrophysique de Bordeaux. Frédéric Torrente y a animé une conférence sur les tāura, ces animaux totémiques protecteurs des familles polynésiennes, lors de la dernière nuit des musées. À chaque fois, le public est présent, preuve d’une curiosit.é que le musée s’efforce de stimuler et d’encourager ! ◆
PRATIQUE
Programme des conférences
26 août
• Tokainiua Devatine : « Pratiques artistiques contemporaines »
30 septembre
• Véronique Larcade : « Présentation de l’ouvrage Ahutoru ou l’envers du voyage de Bougainville à Tahiti »
21 octobre
• Théano Jaillet : « Les collections polynésiennes de Cannes »
25 novembre
• Tables rondes de Te Fare Iamanaha dans le cadre du festival de la transmission et des savoir-faire océaniens
Salle de conférence de Te Fare Iamanaha – Musée de Tahiti et des îles (MTI)
De 17h30 à 19 heures
Accès libre dans la limite des places disponibles.
Légende
En août, Tokainiua Devatine parlera des pratiques artistiques contemporaines en s’appuyant sur l’exposition du Centre des métiers d’art qui se tient actuellement au Musée.