Hiro’a n°162 – La Culture bouge : Le concert des trois orchestres

La Culture bouge 

Conservatoire artistique de Polynésie française (CAPF) – Te Fare Upa Rau 

Rencontre avec Frédéric Cibard, chargé de communication du Conservatoire, avec Vaianu Walker et Amandine Clémencet, professeures et cheffes d’orchestre et avec Maruarai Manutahi, Vailea Leyral, Kyra-Vai Champs, Tamataina Jean, élèves. Texte MO – photos : MO et CAPF 

 

Le concert des trois orchestres 

 

Le Conservatoire artistique du fenua a relancé en mars dernier son programme de concerts pour l’année 2021. Le samedi 24 avril à 15h30, dans la salle Endeavour de l’hôtel Le Tahiti by Pearl Resorts à Arue, ce sera au tour des trois orchestres de monter sur scène. Un événement très attendu des jeunes musiciens et de leurs familles.  

Après l’opéra tahitien et les Nuits du jazz du Big Band qui se sont tenus en mars, c’est au tour des musiciens de la section classique, jeunes pratiquants et plus anciens, de monter sur scène. «  C’est le concert familial du Conservatoire par excellence, où tous les petits, qui ne sont généralement jamais montés sur scène, vont y aller en formation orchestrale. Cela permet aussi aux parents de voir comment leur enfant peut évoluer dans un univers musical et dans un orchestre en particulier », explique Frédéric Cibard, chargé de communication du CAPF.  

Musique et orchestres : le parfait terrain d’apprentissage 

« Nous avons la chance, au Conservatoire, d’avoir quatre formations musicales, deux juniors et deux séniors, précise Frédéric Cibard. L’orchestre les ‘Petites cordes’ réunit les instruments à cordes, tandis que la ‘Petite harmonie’ regroupe les instruments à vent et quelques percussions. » Ces deux formations juniors accueillent les jeunes pratiquants, enfants et adultes, du premier cycle et qui ont deux ans de pratique. Après trois à quatre ans au sein de ces deux orchestres, les élèves évoluent vers les deux orchestres séniors que sont la Grande harmonie et le Grand orchestre symphonique. Ils y trouveront le parfait terrain d’apprentissage. 

Le 24 avril, trois de ces orchestres assureront le spectacle, à savoir, les deux juniors et la Grande harmonie. Chaque formation jouera son programme, en commençant par les plus jeunes pratiquants. «  Habituellement, on fait jouer les deux harmonies ensemble et d’autres petits ensembles. Cette fois-ci, on a décidé de joindre les trois. » Pour cette après-midi musicale, le programme sera très diversifié, avec du classique, Brahms, Gershwin, mais également de la musique de films comme Starwars, Mary Poppins… Il est important de noter que la salle Endeavour, qui accueille l’événement à l’hôtel Le Tahiti by Pearl Resorts, à Arue, ne pourra recevoir que 250  spectateurs, suivant les normes sanitaires en vigueur, avec respect des gestes barrières. Les billets sont en vente au Conservatoire, ne tardez pas ! 

 

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Encadré 1  

Deux femmes à la tête des orchestres juniors  

Chose remarquable car inhabituelle, deux femmes ont pris la direction des deux orchestres juniors. « Il est plutôt rare que de telles formations soient dirigées par des femmes. Elles le font, et vraiment très bien. On tient à les en remercier car ce n’est pas une tâche facile et par ailleurs, les orchestres sont de véritables bastions, des institutions à part entière. Chaque orchestre a son histoire, son style, ses traditions. Les maestros sont attachés intimement à leurs baguettes. C’est compréhensible, car c’est le summum de la vie d’un musicien », souligne Frédéric Cibard. Elles ? Ce sont Amandine Clémencet, professeure de violon et cheffe des Petites cordes, et Vaianu Walker, professeure de flûte traversière et cheffe de la Petite harmonie. Deux anciennes élèves du CAPF, revenues diplômées d’état.  

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Encadré 2 témoignages 

Amandine Clémencet  

Cheffe des « Petites cordes » : « Un sentiment de fierté »  

«  J’ai souhaité prendre la direction de l’orchestre à cordes de 1er cycle car, pour moi, la musique d’ensemble est ce pour quoi tout musicien est fait. J’aime monter des projets avec les élèves, j’aime voir leur sentiment de fierté et de satisfaction sur leurs visages. Le travail de groupe est un aboutissement du travail personnel, réussir à unifier toutes ces petites cordes est un véritable challenge et c’est passionnant. Pour le concert, c’était un peu flou jusqu’à présent, mais depuis que nous avons une date officielle, c’est un petit peu plus de stress. Mais c’est un bon stress parce que maintenant, les élèves savent pourquoi ils travaillent. On présentera plusieurs morceaux, sans avoir de thème particulier. »  

Vaianu Walker 

 Cheffe de la « Petite harmonie » : « C’est un gros challenge »  

«  L’orchestre « Petite harmonie » regroupe des élèves, de premier cycle, qui sont en deuxième année de pratique. Nous avons tous les instruments à vent, auxquels on ajoute un piano et des percussions. 

Je dirige cette formation depuis le début de cette année, c’est un gros challenge. J’ai commencé avec un petit ensemble de flûtes, car je suis professeure de flûte traversière à la base. Avec la Petite harmonie, c’est autre chose, il y a tous les instruments à vent, il faut donc s’adapter. Mais cela me plait beaucoup. Pour le concert, nous avons eu peu de répétitions, à cause de la situation sanitaire mais ça se passe bien. » 

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Encadré 3  

Parole à  

Maruarai Manutahi, 10 ans, à la batterie dans la « Petite harmonie »  

«  Je viens de commencer cette année la pratique de la batterie. Je fais partie de l’orchestre. Je m’en sors assez bien. J’ai bientôt fini l’étude de mes partitions et je vais devoir en avoir d’autres ! Je trouve que c’est bien de jouer avec tout l’orchestre car on est en harmonie avec les autres instruments. Je fais aussi de la danse tahitienne et j’aime les deux, je suis très heureux d’être là. »  

Vailea Leyral, 10 ans et demi, au trombone dans la « Petite harmonie »  

«  Cela fait cinq ans que je fais du trombone, j’ai commencé en CP. Au début, c’est plutôt compliqué avec les positions de la coulisse parce que tu ne te repères pas toujours. Mais petit à petit, tu t’habitues et, plus tard, dans quelques années, je pense que je serai bonne. Pour mon âge, j’ai un niveau plutôt élevé, mais j’ai encore beaucoup à apprendre. J’aimerais bien participer au concert, mais je ne sais pas si je serai disponible. J’aime bien jouer avec les autres car entendre le son des autres instruments me permet d’apprendre de nouvelles choses et c’est plutôt cool. »  

Kyra-Vai Champs, 11 ans, au violon dans les « Petites cordes » 

« Ça fait trois ans que je joue du violon au Conservatoire. Pour le concert, je m’entraine à la maison au moins 40 minutes par jour. Le violon est un instrument un peu difficile car il n’y pas de repères. Si tu te loupes à un millimètre, la note est différente. Ce n’est pas comme la guitare où on a un espace d’un centimètre pour jouer une note. Quand j’étais petite, des fois j’entendais jouer du violon sur YouTube ou à la télé et j’ai toujours adoré le son. Du coup, j’ai voulu en faire. Mon objectif, c’est de bien maîtriser mon instrument, mais je ne vais pas en faire une carrière, c’est plutôt un passe-temps. J’ai déjà participé à un concert l’année dernière, mais j’ai quand même un peu peur. »  

Tamataina Jean, 10 ans, au violon dans les « Petites cordes »  

« Je fais du violon depuis trois ans. Je me prépare au concert avec mes parents, je fais le plus de partitions possibles. Mais j’essaie de ne pas être trop stressé. Je travaille environ 30 minutes par jour. Le violon, c’est un instrument un peu difficile car tu dois le mettre sur l’épaule alors tu ne vois pas bien tes doigts, pas comme la guitare. J’ai choisi de jouer du violon parce que j’ai toujours aimé cet instrument et même si c’est difficile, je vais quand même continuer pour être meilleur et jouer dans des orchestres. Moi non plus je ne veux pas en faire une carrière, je vais plutôt faire du théâtre. » 

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Pratique  

Les trois orchestres du Conservatoire  

• Samedi 24 avril, à 15h30 
• Salon Endeavour – Le Tahiti by PearlResorts, àArue  
• Tarifs : 1 500Fcfp, et 1 000Fcfp  
• Billetterie : conservatoire. Renseignements au 40 501 414 
• Dans le respect des mesures sanitaire en vigueur