Hiro’a n°157 – La Culture bouge : « La naissance de Havai’i » dansée « hors les murs »
Rencontres avec Te Fare Tauhiti Nui – Maison de la Culture, Solene Le Houëdec, la directrice du Centre de danse de Tamanu et Vanessa Roche, la directrice du Centre de danse Vanessa Roche. Texte : Pauline Stasi – PHOTOS : Vanessa Roche
« La naissance de Havai’i » dansée « hors les murs »
A l’initiative de Te Fare Tauhiti Nui – Maison de la Culture, le Centre de danse Vanessa Roche et le Centre de danse Tamanu devaient interpréter « La naissance de Havai’i », d’après le texte de Jean-Marc Tera’ituatini Pambrun. L’événement est aujourd’hui reporté à une date ultérieure. Dans les magnifiques jardins du Musée de Tahiti et des îles, ces rencontres « hors les murs » en milieu naturel, encouragées par le ministère de la Culture, devaient permettre aux groupes de danse traditionnelle ou moderne de créer une relation entre le lieu et le spectacle, et de donner une saveur nouvelle à ces expressions artistiques.
≪ Ce sera une superbe opportunité pour nous de danser de nouveau devant le public ≫, explique Solene Le Houedec, la directrice du Centre de danse de Tamanu. Même si les nouvelles dates pour la représentation ne sont pas encore connues, une vingtaine de ses élèves, ainsi qu’une vingtaine d’élèves du Centre de danse Vanessa Roche, travaillent plusieurs tableaux chorégraphies de la légende ≪ La naissance de Havai’i ≫, texte écrit en 2006 par l’auteur polynésien, Jean-Marc Tera’ituatini Pambrun. Ces deux centres de danse ont répondu présent aux tout nouveaux rendez-vous ≪ hors les murs ≫ proposés par Te Fare Tauhiti Nui – Maison de la Culture dans les jardins du Musée de Tahiti et des iles. A travers ces rencontres, l’établissement culturel souhaite, en ces temps de crise, maintenir un espace d’expression précieux pour les artistes. Pour ce premier rendez-vous avec les écoles de danse moderne, les élèves, âgés de 13 à 18 ans, devront enchainer différentes chorégraphies retraçant cette légende. Ils seront accompagnés sur scène par Nicolas Arnould, qui assurera le lien entre les différents tableaux en voix off. Le final sera réalisé en commun par les deux écoles de danse.
S’imprégner de la culture polynésienne
Pour ces deux établissements, ces nouveaux spectacles sont aussi une belle opportunité de s’imprégner de la culture polynésienne et de la mettre en valeur.
≪ En nous proposant cette légende, la Maison de la culture nous permet de sortir de notre répertoire habituel. Je ne voulais froisser personne, je n’osais pas m’attaquer à ce genre de légendes, mais je suis très contente d’en avoir maintenant la possibilité. Pas mal de jeunes, qu’ils soient ou non d’origine polynésienne, ne connaissent pas forcément bien ces légendes, cela permet à tous de les découvrir ou de les redécouvrir ≫, explique, ravie, Solène Le Houedec. Même enthousiasme du coté de
Vanessa Roche, visiblement également heureuse de faire vivre sa culture. ≪ Mes origines polynésiennes me tiennent vraiment à cœur, mais je n’avais jamais osé me lancer dans un tel spectacle de danse de légendes polynésiennes. J’avais peur de mal interpréter, de mal comprendre. La Maison de la culture m’a permis de me lancer. C’est intéressant de voir de quelle façon la danse moderne peut s’appliquer aux légendes polynésiennes. Les deux peuvent tout à fait être compatibles. Les jeunes sont en tous les cas très motivés ≫, conclut Vanessa Roche, qui espère bien à terme une pérennisation de ces rencontres ≪ hors les murs ≫.