Hiro’a n°153 – Le saviez-vous ? CMA : c’est parti pour les examens d’entrée
Le saviez-vous ?
Centre des Metiers d’Art (CMA) – Pu ha’api’ira’a toro’a rima’i
Rencontre avec Viri Taimana, directeur du CMA. Texte : MO – Photos : CMA
CMA : c’est parti pour les examens d’entrée
Chaque année, ce n’est pas moins d’une cinquantaine de candidats qui se présente à l’examen d’entrée au Centre des métiers d’art. Néanmoins, seule une vingtaine d’entre eux est retenue à l’issue des deux jours que dure cette épreuve.
Unique et reconnu bien au-delà de nos frontières, le Centre des métiers d’art de Polynésie française est un établissement d’enseignement dont la vocation est de veiller à la conservation et la continuité des savoirs et savoir-faire liés à la tradition et aux patrimoines polynésiens et océaniens. Cependant, loin de s’enfermer dans un conservatisme rigide, il offre également aux élèves un espace d’expression personnelle et une ouverture a des pratiques et connaissances de techniques plus actuelles.
Une formation diplômante
La formation proposée par le CMA mène à l’obtention de diplômes reconnus de niveaux 4 et 5 (CAP et Bac pro) permettant aux futurs diplômés soit de démarrer dans la vie active, soit de continuer vers des études supérieures. Toutefois, avant d’en arriver là, il leur faut passer par l’épreuve de l’examen d’entrée.
Une intégration sous conditions
Les inscriptions se sont déroulées du début du mois de mai jusqu’à la fin du mois de juin, afin de permettre la tenue des épreuves, comme il est de coutume, durant la première semaine du mois de juillet. Viri Taimana, directeur du CMA, nous en détaille le menu : « Il y a trois épreuves : le dessin et le façonnage d’un volume dont le but est de déterminer où se situe le candidat dans ses connaissances et ses savoir-faire. Après, suit l’entretien avec la commission de recrutement, composée de trois représentants, respectivement de la CCISM, du ministere du Travail et du Sefi, et de quatre enseignants du CMA. Cet entretien est basé sur les travaux personnels du candidat, dessins, créations…, le but étant de déterminer son projet personnel et dans quelle mesure un passage au CMA peut l’aider à le mener à bien. »
Les représentants issus du monde de l’insertion professionnelle et du travail ont ainsi une idée des aides qu’ils pourront apporter aux futurs éleves dans la réalisation de leur projet respectif. « En meme temps, le Sefi est chargé de vérifier que nous n’avons pas affaire à des “collectionneurs” de formation ! », ajoute Viri Taimana.
Une formation sous le signe de la creativite
« Notre rôle est de montrer à nos élèves toute la richesse et la diversité des créations polynésiennes et, à partir de ces connaissances, de leur apprendre à les recréer puis à les décliner selon leur propre créativité. » Un autre objectif est d’assurer la relève des enseignants actuels. « Certains élèves, en plus de maitriser ce que nous enseignons, montrent d’excellentes aptitudes à transmettre ce qu’ils ont appris. Nous les suivons particulièrement et les encourageons à passer les concours pour devenir enseignants. » Souhaitons bonne réussite aux futurs élèves du CMA ! ◆
Pratique
- Centre des métiers d’art de la Polynésie française
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