Hiro’a n°144 – Culture bouge : Le Tahiti Soul Jazz va nous faire « groover »
Conservatoire de Polynésie française (CAPF) – Te Fare Upa Rau
Rencontre avec Frédéric Dubuis, fondateur et directeur de 2DZ Productions, Frédéric Cibard, chargé des relations publiques et de la communication du CAPF et Frédéric Rossoni, professeur au Conservatoire artistique de la Polynésie française et chef d’orchestre du Big Band. Texte : Lucie Rabréaud – Photos : CAPF, DR.
Le Tahiti Soul Jazz va nous faire « groover »
2DZ Productions, en partenariat avec le Conservatoire artistique de la Polynésie française et l’appui des ministères de la Culture et du Tourisme, organise la première édition du Tahiti Soul Jazz les 26, 28 et 29 septembre. Un festival qui met en avant la musique, le partage avec des artistes internationaux de renom, mais aussi la protection de l’environnement.
C’est une première à Tahiti ! La première édition du Tahiti Soul Jazz va réunir de grands noms de la soul et du jazz pour des concerts, mais aussi proposer des master class au Conservatoire artistique de la Polynésie française ouvertes à tous – curieux, élèves du Conservatoire, amateurs, professeurs… et une création avec le Big Band, l’orchestre de jazz du CAPF. Pendant trois jours, Tahiti va donc « groover » avec Dee Dee Bridgewater & The Memphis Soulphony, Theo Croker, Alain Jean-Marie, The Glossy Sisters, Vaiteani, Les Jazz’nimaux, tous invités de cette première édition. Une programmation concoctée par Frédéric Dubuis avec l’aide de China Moses, la fille de Dee Dee Bridgewater, et elle-même grande chanteuse. « Nous voulions des artistes qui aient véritablement envie de venir et aussi que ce festival ait, dès sa première édition, de l’allure », explique le directeur de 2DZ Productions. De quoi donner l’eau à la bouche à tous les amateurs de soul et de jazz ! Des styles de musique qui ne sont pas inconnus à Tahiti. Le pays des ΄ukulele, des hīmene et des percussions traditionnelles était d’ailleurs très jazz à certaines époques. Après la Seconde Guerre mondiale, Papeete comptait plusieurs clubs de jazz, puis ce sont les Club Med de Moorea et de Bora Bora qui ont fait venir des artistes de renommée internationale pour des lives. Aujourd’hui encore, à chaque concert du Big Band du Conservatoire, les salles sont pleines. Frédéric Dubuis assure qu’il n’aurait pas pu organiser l’événement sans le soutien du Conservatoire, pour lequel ce festival est par ailleurs « du pain béni ». Il permet de soutenir la pratique du jazz, de booster le département Musiques actuelles du CAPF, mais aussi d’offrir la possibilité aux élèves comme aux professeurs de rencontrer et de travailler avec des artistes internationaux. Plus qu’une chance, un rêve !
Une dimension environnementale
Un festival qui se veut donc sous le signe du partage et de la célébration de la musique noire américaine, mais aussi un moment de sensibilisation à l’écologie avec un message fort rappelant notre devoir de protection envers la planète. « Le Tahiti Soul Jazz se veut un événement populaire avec une dimension écologique. Nous invitons petits et grands à vivre l’expérience d’un éco-festival rythmée par des découvertes artistiques, des valeurs partagées et une ambiance conviviale », explique l’organisateur dont l’idée d’éco-festival trottait depuis quelques années déjà dans la tête. « Je voulais mettre la préservation de l’environnement en avant à travers un festival où les artistes viendraient faire autre chose que « juste » un concert. » Plusieurs associations tiendront des stands d’information (Ademe, Fenua Ma, TSP…) ; certains proposeront des rafraichissements dans des gobelets consignés, de quoi s’alimenter avec des produits du fenua issus de circuits courts ; une brigade écoresponsable gérera le site ; les bracelets, tee-shirts et affiches seront tous imprimés chez STP Multipress, labellisée Imprim’ Vert ; aucune banderole ne sera utilisée pour communiquer sur l’événement ; et enfin des dessins animés seront produits pour mettre en avant les gestes écoresponsables.
« C’est excitant et stressant ! »
Frédéric Rossoni, professeur au Conservatoire artistique de la Polynésie française et chef d’orchestre du Big Band nous parle de cet orchestre et de l’opportunité du festival.
« Le Big Band est composé d’environ dix-sept personnes : des musiciens au piano, à la basse, à la guitare, aux percussions, au saxophone, à la trompette, au trombone et des chanteurs. Cela fait la cinquième ou sixième année que nous avons relancé le Big Band. C’est avant tout un atelier collectif qui permet aux élèves de jouer du jazz. Il n’est composé que d’élèves de haut niveau ou d’adultes, anciens du Conservatoire, car c’est difficile. La formation n’est pas extensible donc chacun a presque un rôle de soliste. C’est très fun à jouer !
Nous faisons beaucoup de concerts avec des chanteurs invités. C’est vraiment de la scène. Il y a eu de très beaux shows. Nos soirées sont toujours pleines. Il y a aussi toutes les manifestations des autres départements auxquelles on participe.
Ce festival va permettre de rencontrer des artistes de stature internationale. C’est excitant et stressant ! Enfin, c’est surtout moi qui stresse, en tant que chef d’orchestre ! Nous allons proposer des créations avec les artistes internationaux invités du festival. Certains jeunes musiciens vont faire des improvisations. Il y aura aussi les master class animées par les artistes. Ça va être quelques jours intenses !
Ces rencontres comptent dans l’apprentissage. Que ce soit avec des artistes internationaux ou des artistes locaux réputés. L’approche pédagogique est différente avec la préparation de spectacles : ils apprennent aussi la scène. Et c’est très gratifiant. »
Pratique :
Le 26 septembre à 19 h 30 à l’hôtel Manava : The Glossy sisters.
Le 28 septembre à partir de 16 heures, dans les jardins du Musée de Tahiti et des îles : Les Jazz’nimaux, Alain Jean-Marie, Théo Croker et Dee Dee Bridgewater.
Le 29 septembre à partir de 15 heures, dans les jardins du Musée de Tahiti et des îles : Vaiteani, le Big Band du Conservatoire avec les invités du festival.
Tarifs : 4 000 Fcfp le 26 ; 6 000 Fcfp le 28 ; et 3 000 Fcfp le 29.
Facebook : Tahiti Soul Jazz Festival
Retrouvez le programme des master class sur les pages Facebook :
Conservatoire artistique de la Polynésie française Te Fare Upa Rau
Tahiti Soul Jazz Festival
Les Master class seront gratuites et ouvertes à tous (élèves ou non du CAPF).