N°117 – Mutualiser les fonds pour mieux valoriser nos trésors

Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel (SPAA) – Te piha faufa’a tupuna

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Rencontre avec Jean-Michel Garrigues, chef du service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel

Le service du Patrimoine Archivistique et l’université de Polynésie française se partagent désormais leurs fonds. Un bon moyen de valoriser les trésors parfois méconnus. Texte et photos : SF

Deux institutions de la Polynésie française qui vont mutualiser leurs fonds… Si l’idée était dans les cartons depuis quelques années, elle est désormais concrète. Le travail initié entre le service et l’université, du côté duquel le projet a été porté par le laboratoire EASTCO et coordonnée par Jacques Vernaudon, maître de conférences en linguistique, et Vincent Deyris, directeur adjoint de la bibliothèque universitaire, a finalement porté ses fruits. Le mois dernier, le service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel (SPAA) et l’université de Polynésie française (UPF) ont signé une convention de coopération numérique. Cette mission, qui s’étale sur 5 ans, a pour but de mutualiser les fonds archivistiques, livresques, iconographiques, audiovisuels entre le service du Patrimoine Archivistique et l’université de Polynésie française. La condition sine qua non : le fonds doit être public afin d’être disponible. Les fonds privés ne peuvent être exploités qu’avec l’autorisation du propriétaire.

Valoriser le patrimoine

Durant cinq ans, le service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel va donc transmettre à l’université tous ses fonds publics dont l’établissement universitaire pourrait avoir besoin pour ses chercheurs, enseignants et élèves. En retour, l’UPF met à disposition ses propres fonds mais aussi tous leurs travaux élaborés, leurs recherches et leurs études qui se sont basés sur les documents du service du Patrimoine Archivistique. Ils deviendront ensuite la propriété du service. L’intérêt de cette opération : valoriser le patrimoine du service du Patrimoine Archivistique mais aussi que le service « soit reconnu comme un service support et transversal », souligne Jean-Michel Garrigues. « On ne doit pas se limiter à garder ces trésors, poursuit le chef du service, Dans notre mission de valorisation du patrimoine, nous devons mettre en place des partenariats pour montrer et exploiter nos fonds ».

Une plate-forme numérique commune

Dans le cadre de ses missions, Jean-Michel Garrigues souhaite redéfinir la réglementation et travailler avec différents services de manière transversale. « Si nous versons une archive à nos fonds, c’est qu’elle a un intérêt, et si elle a un intérêt il faut savoir la valoriser et l’exploiter. C’est pour cela que nous devons nouer des partenariats et des conventions ». La convention entre le service et l’université va d’ailleurs plus loin qu’une simple mutualisation. En effet, il y a un deuxième point important : le numérique. « Nous devrions avoir prochainement une plate-forme numérique commune afin de faire en sorte que tout soit disponible au grand public, mais uniquement sur consultation ». Ce beau chantier devrait faire la part belle à la valorisation des archives.

PRATIQUE

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