N°109 – Des étudiants de l’Université font leur rentrée au Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel

 

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Rencontre avec Tamatoa Pomare Pommier, chef du Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel, et Vahi Richaud, responsable pédagogique à l’Université de la Polynésie française.

 

Texte : SF.

 

Comme chaque année depuis quatre ans, les étudiants en Master 2 de Langue, Culture, Société en Océanie font aussi leur rentrée au Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel. Durant deux mois, ils découvrent tous les secrets du métier de l’archivage.

 

Ce n’est pas une première : a chaque rentrée, et ce depuis quatre ans désormais, les deux établissements échangent et partagent leur savoir pour quelques semaines. Encadrés par Vahi Richaud, maître de conférence reconnue et responsable pédagogique a l’UPF, les étudiants en Master 2 LCSO (Langue, Culture, Société en Océanie) se rendent dans les locaux du Service pour y effectuer un travail d’indexation de documents. Des travaux dirigés qui se déroulent en 10 séances d’environ deux à trois heures. « L’idée est de les amener vers du concret afin qu’ils approfondissent leurs connaissances en langue et recherche », explique la professeur.

 

Des documents vivants

 

Les étudiants de la promotion 2016- 2017 devront lire, classer, inventorier, et indexer des documents émanant des archives du SPAA. L’une des principales difficultés étant de ressortir le thème de ces sources, d’en extirper les mots-clés, puis de l’indexer. Cette méthode qui permet de rechercher des documents par son contenu et non par son titre, facilite le travail des chercheurs. « C’est une manière aussi de montrer aux étudiants que les documents une fois correctement identifiés deviennent plus vivants », explique Tamatoa Pomare Pommier, chef du Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel. Un service qui met a disposition des étudiants des sources variées : un numéro du Messager, ancien journal unilingue puis bilingue diffusé en 1860 ; les règlements fonciers, notamment à Tahaa, au travers de dépôts de juges et notaires. L’idée reste de travailler sur des périodiques aux différentes thématiques afin d’avoir une vision globale. Ces documents sont parfois en reo tahiti, ou même en anglais, les élèves doivent ainsi les traduire. Ce qui n’est pas sans servir le SPAA… « On utilise leur compétence en langue mais ce n’est pas tout. Leur travail nous permet également d’avoir un regard pertinent d’une analyse de texte », avoue Tamatoa Pomare Pommier qui assiste également a ces travaux dirigés.

 

Un échange de savoir

 

L’échange entre les deux est donc primordial. Si les archives profitent du savoir des étudiants, l’inverse est aussi vrai. « Nous leur apprenons les tenants et aboutissants du métier. Nous répondons aussi à toutes questions sur l’histoire ou des événements précis », rappelle Tamatoa Pomare Pommier. L’expérience est riche à tous les niveaux pour ces étudiants qui pénètrent dans les secrets et trésors de la Polynésie française. En plus de cet apprentissage, ces travaux dirigés sont aussi le moyen de renouer un lien avec le patrimoine polynésien. Ils ont l’honneur également d’avoir accès à des documents parfois inconnus, et en avant-première. Finalement, il était plus qu’évident de pérenniser cet échange qui existe maintenant depuis quatre ans.

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