N°108 – Conservatoire, la vague ininterrompue !
Conservatoire Artistique de Polynésie française – Te Fare Upa Rau
Par Frédéric Cibard, chargé de la programmation et de la communication au Conservatoire Artistique de Polynésie française.
L’année 2016/2017 risque d’être mémorable pour les formations classiques et traditionnelles du Conservatoire. Près de 18 concerts et galas sont inscrits dans un programme qui n’a jamais été autant fourni. Face à cette vague ininterrompue de musique et de danse, l’établissement s’implique également dans de belles initiatives reliant culture et éducation.
Ils adorent jouer et danser face au public : les élèves du Conservatoire – et les enseignants concertistes – vont être servis tout comme ils vont probablement battre, cette année, leur record de concerts et d’événements proposés au grand public.
Le premier concert de l’année donne d’ailleurs le ton. Il aura lieu le samedi 1er octobre dans la grande salle de la mairie de Pirae, fidèle à ce rendez-vous plein de sens : c’est le concert de la journée internationale de la Paix, organisé en partenariat avec le club Soroptimist International. Celui-ci propose au grand public un programme traditionnel et classique – les élèves avancés de ‘ori tahiti et les lauréats en violon, saxophone et flûte – plus que prometteur.
Du ‘ori tahiti à Elvis Presley : un programme de rêve !
Les recettes de ce concert financeront des bourses d’études artistiques pour les enfants défavorisés mais méritants. Sixième concert depuis son lancement, en 2010, cette rencontre musicale donne également le ton en matière de partenariat puisque outre le club Soroptimist International et la mairie de Pirae, l’association « Musique en Polynésie » sera de la fête, ici et tout au long de la saison.
Le dernier événement est encore loin mais se prépare déjà avec soin : il s‘agit de la production du spectacle de juillet 2017 sur le marae Arahurahu, où un groupe de danse professionnel aura la charge d’animer ce lieu plébiscité par le public amoureux du patrimoine culturel du fenua.
Tous les styles de musique et d’arts seront, entre temps, de la fête. La section traditionnelle, qui avait également battu son record de fréquentation en juin à To’ata, proposera deux grand galas : l’un en décembre et l’autre courant juin. Ces rendez- vous qui avaient, l’année dernière, rendu hommage à la Nature (Le monde des Fleurs) et à l’Histoire (La Bataille de Nari’i) mettront en valeur cette année l’établisse- ment, avec les ‘orero, les pata’u, les choré- graphies et les himene unis dans un même élan d’hommage à l’école.
Après avoir ouvert les cursus d’études classiques au Rock et au Jazz il y a deux ans, le Conservatoire dispose désormais de formations de qualité, de l’impeccable Big Band de Jazz, qui se produira en avril au cinéma Le Majestic, aux groupes de Rock du département de musiques actuelles, qui ont d’ores et déjà rendez-vous avec l’incontournable Petit Théâtre de la Mai- son de la Culture courant mars.
Tout un chacun attendra bien évidemment le point d’orgue de la saison, l’entrée en lice de l’orchestre symphonique qui rendra hommage, en mai, au King Elvis Presley, avec au micro plusieurs chanteurs locaux très appréciés du public. Un concert dans la lignée de l’hommage aux Beatles, qui avait déclenché il y a trois ans l’enthousiasme général.
Dans ce programme riche et varié, on n’oublie pas les arts dramatiques et les trois classes d’âge – enfants, adolescents et adultes – qui seront également appelés sur scène, à l’instar du chœur des enfants ou des différentes formations orchestrales et ensembles de l’établissement comme la grande harmonie, qui retrouvera le Grand Théâtre elle aussi en avril avec une pièce de Gershwin superbe, « Rhapsodie in Blue », qui emballera les mélomanes.
De nombreux concerts sont libres d’accès, d’autres sont payants. Mais dans ce der- nier cas, les tarifs proposés restent accessibles, car la volonté de ces rendez-vous est de rendre la culture accessible au plus grand nombre.
ENCADRES
FORMATION : LA PRIORITE DE L’ANNEE
Priorité sera donnée, cette année, à la formation des formateurs en arts traditionnels. Le Conservatoire avait lancé, courant juin, une formation à l’Anatomie du corps de la danse, formation délivrée par Yvonne Paire aux enseignants et élèves avancés de l’établissement. Il était question, notamment, de prévenir les incidents dus à une pratique intensive du ‘ori tahiti. La seconde phase de cette formation de 50 heures se déroulera début octobre. Une formation qu’Yvonne Paire souhaiterait vivement étendre aux professionnels et responsables des groupes de danse traditionnelle du fenua.
+ d’infos : 40 50 14 18
Culture, éducation : mariage de passion et de raison
En matière d’innovation, le Conservatoire concrétise deux projets de collaboration avec des établissements scolaires du second degré. L’ouverture d’une classe C.H.A.D* avec le collège de Taravao, tout d’abord. Les élèves de 6ème verront pour la première fois les arts tradi- tionnels (‘ori tahiti, percussions) enseignés par des pro- fesseurs du Conservatoire, intégrer leur cursus scolaire. Même processus avec le collège de Taunoa et son projet « Ho’oponopono », qui consiste, avec le partenariat du Conservatoire, à restaurer la force du lien culturel entre l’élève et son environnement proche.
* classe à horaires aménagés Danse et Percussions traditionnelles
TA’IRI II :
TOUS A VOS INSTRUMENTS !
Le public qui avait littéralement envahi le Paepae a Hiro pour la première manifestation consacrée à la préservation et la valorisation du Ta’iri Paumotu, sera également ravi d’apprendre que le Conservatoire et la Maison de la Culture renouvellent, pour la seconde année consécutive, ce concert/concours. L’événement est prévu mi mai, et devrait connaître le même succès… artistique et populaire !
Le Conservatoire : Pratique
Secrétariat ouvert au public du lundi au vendredi, de 8h à 16h (15h le vendredi)
Tel. : 40 50 14 14 (secrétariat) – 40 50 14 18 (communication)
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