N°104 – Il était une fois… Papeete
Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel – Te pihafaufa’atupuna
Rencontre avec Tamatoa Pomare Pommier, chef du Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel, Rereata Scholermann, responsable du Bureau de la Valorisation du Patrimoine et Vaihere Tehei, responsable du service des archives de la mairie de Papeete.
Texte : DB. Photos : SPAA.
En 2016, la ville de Papeete a décidé de fêter son 126ème anniversaire. Le Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel a été sollicité afin de prêter des fonds pour l’événement. Des documentaires vidéo qui retracent bien des aspects de l’évolution de Papeete depuis sa création.
Ils nous parlent de la naissance de la ville, de son centenaire, de la vie de certains quartiers, du port, du raz de marée de 1962…Les films conservés et sélectionnés par le Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel retracent, à des époques différentes, l’évolution de la ville de Papeete. À travers eux, c’est aussi l’histoire de la Polynésie et des Polynésiens qui se découvre. Des documents précieux que le public pourra apprécier lors des festivités proposées du mardi 17 mai au vendredi 3 juin par la ville de Papeete à l’occasion de son 126ème anniversaire.
Célébration
Pour valoriser son patrimoine architectural, urbain, paysager, immatériel et culturel, la ville de Papeete propose depuis plusieurs années des expositions et des conférences. Il y a un an, alors que la ville fêtait son 125ème anniversaire et devant le succès de l’opération, il a été décidé de réitérer les festivités chaque année. Ainsi, tous les ans au mois de mai, une manifestation sera désormais organisée pour marquer le coup. Cette année 2016, plusieurs rendez-vous sont prévus : exposition photos, projections de films, conférences, ateliers… L’événement se répartit en quatre thématiques : Papeete des années 1960 et 1970, le bois, le tressage et la philatélie.
L’exposition se tiendra sur deux étages. Les trente-cinq panneaux de l’exposition 2015 seront de nouveau proposés. Ce sont des clichés de 1974 du photographe amateur Yann Chaveroche ainsi que des photographies comparatives au même emplacement en 2015 de Rudolph Dauphin, agent du bureau de la documentation et des archives. Ils seront complétés par des clichés des années 1960 mis en vis-à-vis de photos prises en 2016. Les textes rédigés pour l’occasion sont affichés en français et en tahitien.
La salle annexe des mariages sera transformée en salle de projection et en lieu de consultation de visuels et films sur les archives de la ville. En l’occurrence, ceux prêtés par le Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel. Les différents panneaux, des objets de toute taille comme des sculptures, des bols, des timbres, de la vannerie… seront exposés dans la salle du conseil municipal au deuxième étage.
Des ateliers pour les scolaires seront aussi proposés à cet étage. Les élèves de passage pourront pro ter de démonstrations de tressage, jouer à retrouver les arbres à partir de certaines feuilles distribuées dans le mini-jardin botanique, écouter des légendes en français et en tahitien sur les arbres et le tressage, assembler des pièces de puzzles…
Les conférences auront pour thème la philatélie avec le Cercle des collectionneurs de la Polynésie française, le bois avec Dominique Duprat, les légendes et la mythologie polynésiennes liées au tressage et aux arbres, les arbres et la culture polynésienne ou bien encore le tressage, grâce à une approche culturelle menée par Natea Montillier.
PAPEETE D’HIER À AUJOURD’HUI
Plusieurs personnages ont marqué la ville, et notamment le pasteur Crook et le missionnaire britannique Pritchard. Le premier s’installa sur la terre dénommée « Papeete », plus précisément à Paofai, en 1818. Il délaissa Matavai et gagna le nord de Tahiti avec sa famille. Il baptisa l’endroit – qui était alors en un grand marécage – Wilk’s Harbour. Quelques années plus tard, en 1824, Pritchard s’y établit à son tour. Il y fit construire une spacieuse maison européenne, près de la plage à l’ouest. L’endroit ne devint réellement la capitale de l’île que vers 1827, lorsque la Reine Pomare IV y fixa sa résidence. La famille royale aurait eu plus de facilité à administrer Tahiti de Papeete que lorsqu’elle était à Arue.
La France préféra un temps les Marquises à Tahiti. Mais les événements en décidèrent autrement. Le contre-amiral Dupetit-Thouars, couvert par le gouvernement du Roi Louis Philippe, imposa le protectorat français sur Tahiti le 9 septembre 1942 tandis que le capitaine de vaisseau Bruat lait vers la Terre des Hommes. Dupetit-Thouars proclama l’annexion de Tahiti le 6 novembre 1843 à midi et t débarquer ses troupes et le matériel à Papeete pour commencer les travaux d’établissement. En fait, si Papeete est devenue la capitale de la Polynésie française, elle le doit en partie à l’esprit de décision et à l’énergie de Bruat qui conseilla le choix de ce site et le défendit avec vigueur en avril 1844. C’est le capitaine de génie Raimbault, installé dès le 6 novembre 1843 comme directeur du génie de Papeete, qui est l’auteur des plans de la nouvelle ville et des premières constructions européennes. Les travaux d’urbanisme commencèrent réellement après la guerre franco-tahitienne, en 1843. Les lieux se métamorphosèrent en quelques mois. Papeete devint une commune le 20 mai 1890. Elle fut administrée par le docteur François Cardella, premier maire de la ville.
Sources : la ville de Papeete, Tamatoa Bambridge et Yves Babin
PAPEETE D’HIER A AUJOURD’HUI
Plusieurs personnages ont marqué la ville, et notamment le pasteur Crook et le missionnaire britannique Pritchard. Le premier s’installa sur la terre dénommée «Papeete», plus précisément à Paofai, en 1818. Il délaissa Matavai et gagna le nord de Tahiti avec sa famille. Il baptisa l’endroit – qui était alors en un grand marécage – Wilk’s Harbour. Quelques années plus tard, en 1824, Pritchard s’y établit à son tour. Il y t construire une spacieuse maison européenne, près de la plage à l’ouest. L’endroit ne devint réellement la capitale de l’île que vers 1827, lorsque la Reine Pomare IV y xa sa résidence. La famille royale aurait eu plus de facilité à administrer Tahiti de Papeete que lorsqu’elle était à Arue.
La France préféra un temps les Marquises à Tahiti. Mais les événements en décidèrent autrement. Le contre-amiral Dupetit-Thouars, couvert par le gouvernement du Roi Louis Philippe, imposa le protectorat français sur Tahiti le 9 septembre 1942 tandis que le capitaine de vaisseau Bruat lait vers la Terre des Hommes. Dupetit-Thouars proclama l’annexion de Tahiti le 6 novembre 1843 à midi et fit débarquer ses troupes et le matériel à Papeete pour commencer les travaux d’établissement. En fait, si Papeete est devenue la capitale de la Polynésie française, elle le doit en partie à l’esprit de décision et à l’énergie de Bruat qui conseilla le choix de ce site et le défendit avec vigueur en avril 1844. C’est le capitaine de génie Raimbault, installé dès le 6 novembre 1843 comme directeur du génie de Papeete, qui est l’auteur des plans de la nouvelle ville et des premières constructions européennes. Les travaux d’urbanisme commencèrent réellement après la guerre franco-tahitienne, en 1843. Les lieux se métamorphosèrent en quelques mois. Papeete devint une commune le 20 mai 1890. Elle fut administrée par le docteur François Cardella, premier maire de la ville.
Sources : la ville de Papeete, Tamatoa Bambridge et Yves Babin
126ème anniversaire de la ville de Papeete : Pratique
Du mardi 17 mai au vendredi 3 juin
Expositions, ateliers, conférences, projections…
Horaires : de 8h30 à 15h30 du lundi au jeudi et le vendredi de 8h30 à 14h30
Ateliers et conférences les lundis, mardis et jeudis du mardi 17 mai au vendredi 3 juin
Entrée libre
+ d’infos : www.ville-papeete.pf