N°89 – Un service de vidéos à la demande pour les pros
Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel – Te piha’a faufa’a tupuna
rencontre avec Tamatoa Pomare Pommier, chef du Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel, et Marie Kops, organisatrice du FIFO.
Rédaction : VH.
Le FIFO inaugure cette année un marché du documentaire avec une toute nouvelle plateforme de vidéos à la demande regroupant tous les films projetés depuis la création du festival. À destination des professionnels uniquement, ce nouveau service, conçu avec le concours du Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel, a pour but de fédérer toutes les énergies nécessaires au développement de l’industrie audiovisuelle dans le Pacifique Sud.
Le FIFO est, depuis sa création, un lieu de rencontre entre les professionnels de l’audiovisuel du Pacifique Sud. Depuis 12 ans, le festival s’attache à développer un marché du documentaire en mettant en relation réalisateurs, producteurs et diffuseurs. Pour alimenter ce marché, le FIFO va plus loin cette année en inaugurant une plateforme de vidéos à la demande conçue en partenariat avec le Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel. « Nous avons voulu valoriser le fonds du FIFO, qui est composé de plus de 400 films, explique Marie Kops, coordinatrice du FIFO. Les distributeurs, diffuseurs, producteurs qui seront présents pourront accéder à cette « doc zone » uniquement réservée aux professionnels sur accréditation. Ils pourront visionner n’importe lequel de ces 400 films, puis se mettre en contact avec la ou les personnes concernées grâce à notre annuaire de professionnels qui s’est étoffé au fil des ans. »
Tout le FIFO disponible sur un serveur
Le Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel travaille depuis le mois de novembre à la conception et à la réalisation de cette plateforme. « En partenariat avec le Service de la Direction Générale de l’Economie Numérique, nous avons travaillé à mettre en place un serveur et la consultation au travers d’écrans de télévision qui sont connectés directement au serveur, explique Tamatoa Pomare Pommier, chef du Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel. À partir de l’interface, les professionnels pourront accéder au catalogue du festival et visionner le film de leur choix grâce à des mots-clés, que ce soient des éléments du synopsis, l’année, une région, ou tout simplement le titre du film. » Un catalogue en version papier viendra également soutenir cette plateforme qui, après le FIFO, sera rapatriée au Service. Là, les professionnels de l’audiovisuel pourront toujours y avoir accès, mais uniquement après avoir obtenu l’autorisation du FIFO. Pour une question de droits sur les films, le public ne pourra pas bénéficier de ce service de vidéo à la demande, ni sur le FIFO, ni au Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel.
Un projet pérenne
Cette plateforme a nécessité un travail titanesque d’entrée de données – synopsis, légendes et films – et de vérification de celles-ci, afin de fournir une utilisation optimale aux professionnels. Mais pour le Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel, c’est une belle opportunité, car il s’agit là d’une sorte de test grandeur nature. En effet, le service a dans ses objectifs la mise en place du même système pour son propre fonds audiovisuel. « C’est la première fois que l’on met en place ce type d’outil, et il sera pérennisé dans la salle de consultation des archives, confie Tamatoa Pomare Pommier. La consultation audiovisuelle de notre fonds pourra se faire de façon beaucoup plus directe qu’elle ne se faisait jusqu’alors. » Et l’année prochaine, ainsi que les années suivantes, les professionnels du FIFO pourront bénéficier à nouveau de cette « doc zone », avec un fonds enrichi de nouveaux films.