N°75 – Edito
Chers lecteurs de Hiro’a ;
Vous l’avez constaté comme nous : rien ne retient le temps.
Les cérémonies et les fêtes de fin d’année approchent à grands pas. Dans quelques semaines à peine, nous serons en 2014.
Que serait une culture qui aurait perdu la passion, la générosité du cœur ?
Ce serait un désert aride. Aussi est-ce le moment de penser, en priorité, à celles et ceux d’entre nous qui souffrent, qui ne vont pas très bien peut-être parce qu’ils ont perdu leur emploi ou pire, un proche, qui se sentent rejetés et qui, souvent, frappés par la maladie ou par le poids des ans font face à la vie dans la solitude la plus totale.
Le rôle de l’Art et des artistes, et d’une certaine manière de la culture, est de rendre à tout un chacun un peu d’espoir, un peu de lumière à partager car les lumières de la ville ne brillent pas pour tous.
De la lumière, nos arts traditionnels en portent en eux, puisqu’ils content nos légendes, notre histoire, et dessinent les contours de notre futur. Nous donnons cette fois la parole à Tiare Trompette, grande vainqueur du Heiva 2013 mais également multi lauréate du Hura Tapairu qui s’annonce prometteur cette année.
Une compétition qui attire des passionnés du monde entier, dont certains iront, le matin, au conservatoire pour un stage international de danse puis le soir, au grand théâtre et le week-end à la compétition internationale de Solo…
Notre ‘ori tahiti semble à son apogée. Et le souhait de le classer parmi les richesses du patrimoine mondial de l’Humanité ne pourra que raffermir sa renommée. Mais comme ce chemin est encore long.
Ce chemin, notre conservatoire le parcourt depuis 34 années. Ne manquez pas le spectacle gala des portes ouvertes du Te Fare Upa Rau, qui se déroule cette année dans les superbes jardins du Musée de Tahiti et ses îles, le mercredi 11 décembre prochain à 15 heures.
C’est aussi le temps de nombreuses expositions artisanales, parce que c’est le temps des cadeaux et qu’il convient de rendre hommage à nos artisans. C’est également le temps des expositions tout court comme celles de Teva Victor et de Hiro Ou Wen, Salle Muriavai, qui feront date.
De l’exposition « Après Gauguin », au Musée en passant par les travaux de signalétique du marae Marae Ta’ata, de la nouvelle place To’ata à un premier regard sur ce que seront les grandes lignes du FIFO 2014, chacun pourra feuilleter à loisir ce magazine dont la vigueur témoigne du soin que nous mettons, chaque jour, à remplir nos missions de service public, quelles que soient les difficultés nous ayant appris à faire plus avec moins.
En attendant, merci de votre soutien. Passez d’excellentes fêtes de fin d’année et que vive notre culture si belle, si différente, si riche de l’apport de chacune et chacun.
Les partenaires du Hiro’a