Les arts en mouvements… – Novembre 2012
DOSSIER
Maison de la Culture – Te Fare Tauhiti Nui
Service de l’Artisanat
Service de la Culture
Rencontre avec Vaiana Giraud, chargée de communication à la Maison de la Culture et Hinatea Ahnne, chargée de production à la Maison de la Culture.
Les arts en mouvements…
Entre novembre et décembre, les amateurs de danse et de musique vont être comblés : entre le festival Musiques et Danses et le Hura Tapairu, vous pourrez entrer de plain-pied dans ce vaste univers créatif tel qu’il se vit en Polynésie.
Voici la 2ème édition du festival Musiques et Danses, qui vous accueillera du 27 novembre au 1er décembre à la Maison de la Culture.
Lors de son lancement en 2011, la manifestation faisait ses premiers pas et prenait le pouls pour vous proposer cette année un festival de plus grande envergure : une dizaine de types de danses et autant de musiques différentes seront représentées à travers plusieurs centaines d’artistes danseurs et musiciens. Une nouvelle aventure interculturelle et humaine vous sera donc proposée avec des démonstrations, des ateliers, des animations, des concerts, des spectacles, le tout totalement gratuit pour le public. La programmation fera la part belle à des productions originales et variées cherchant à refléter ce qui fait l’actualité de ces arts… en mouvement.
Un lien entre les univers
« L’idée est de présenter au public l’ensemble de l’offre danse et musique existante à Tahiti, explique Hinatea Ahnne, en charge de l’organisation du festival. Côté danse, il y aura du hip hop, du ‘ori tahiti, de la capoeira, de la danse orientale et j’en passe, tandis que côté musique on pourra écouter aussi bien du reggae, du rock, du rap que de la musique locale en encore des DJ. Tous les jours à 19h30, un concert d’une ‘tête d’affiche’ est proposé gratuitement au Petit Théâtre, tandis que les après-midi de nombreux jeunes talents disposeront d’une scène pour se faire connaître. En fait, on mélange le plus de monde possible pour qu’un large public découvre la variété des expressions culturelles pratiquées à Tahiti. » Cette volonté de relier danseurs et musiciens dans un lieu particulier, propre à susciter rencontres et partages, est notamment rendue possible grâce à la participation de Magic City et de son gérant Jean-François Léou, qui apporte son soutien aux musiciens locaux depuis de nombreuses années. « Il fédère et croit en la passion des jeunes », souligne Vaiana Giraud. L’UPJ, le Conservatoire Artistique, le service de l’Artisanat, le Service de la Culture et du Patrimoine et la Fédération tahitienne de ‘ori tahiti sont également partenaires de l’événement. Tout au long des cinq journées de festival, des stands d’artisanat accueilleront le public : tatoueurs, fabricants d’instruments traditionnels (to’ere, pahu, etc.), d’ornements pour les costumes, autrement dit, tout pour vivre au rythme des arts.
Sans oublier une exposition inédite à voir absolument dans la salle Muriavai de la Maison de la Culture : l’artiste Kavera y présentera ses peintures de façon animée et audacieuse, au son des saxophones et au gré des mouvements de danseuses… D’autres surprises vous attendront : rendez-vous lors de la cérémonie d’ouverture, mardi 27 novembre à 17h30 sur le paepae de la Maison de la Culture pour les savourer…
ENCADRE
Pepena en concert
Ce jeune groupe n’en finit pas de séduire le public polynésien ! Il faut dire que le vent frais Pepena souffle en effet sur tous les spots de Tahiti depuis 2011. Toujours prêt à jouer, Pepena n’a pas hésité une seule seconde avant de rejoindre le festival Musiques et Danses, afin de participer à cette dynamique artistique à laquelle il contribue. Un son acoustique mêlant rock, blues, jazz ou encore reggae, des créations ou des réinterprétations, leur musique nous fait voyager dans différents univers, avec toujours une petite touche polynésienne qui pimente l’ensemble : venez nombreux les écouter lors de leur concert gratuit jeudi 29 novembre à 17h30, au Petit Théâtre.
Au programme
– Ateliers : création de bijoux, d’accessoires et d’ornements artisanaux
– Stages : fox trot, danses de salon, salsa, danse orientale, danse hawaienne, ‘ori tahiti
– Initiations : capoeira, DJ, hip hop
– Démonstrations artisanales : tressage, fabrication d’instruments, tatouage
– Démonstrations musicales : percussions, musique classique, DJ, ukulele (challenge d’improvisation : inscrivez-vous !), magic music school
– Spectacles de danses traditionnelles (‘ori et Marquises) et moderne, rencontre de hip hop
– Prestations des chorales Charles Atger et Upa Rau (Emmanuelle Vidal)
– Tous les après-midi : concerts de rock, rap, reggae, musique polynésienne, hawaienne
– Concerts tous les soirs au Petit Théâtre à 19h30
– Samedi 1er décembre : Tamure et Zumba marathon à partir de 17h
Je verrais bien un encadré sur le ukulele challenge impro aussi. Y a-t-il de la place ?
Tous les détails des horaires et intervenants sur www.maisondelaculture.pf
2ème festival musiques et danses : pratique
– Du mardi 27 novembre au samedi 1er décembre, de 10h30 à 20h30
– Cérémonie d’ouverture : mardi 27 novembre à 17h30
– Entrée libre et gratuite à toutes les activités et animations
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8ème Hura Tapairu : l’effervescence de la danse
Variété des ambiances, diversité des costumes, mise en valeur des traditions : la créativité domine le concours de danses traditionnelles du Hura Tapairu et permet d’apprécier l’âme du ‘ori tahiti version 21ème siècle. Un joyeux affrontement pour lequel 33 groupes et formations ont signé !
Ils étaient 8 en 2007, 26 en 2011 et 32 cette année. Le Hura Tapairu est bel et bien « le » phénomène de la danse traditionnelle. Un succès que ce concours doit d’une part à son concept original et ouvert, et d’autre part à l’audace des groupes, qui rivalisent d’inventivité pour exprimer leur culture et leur plaisir de la danser. Audace donc, mais aussi émotion et ambiance animent les soirées de concours qui se jouent à guichet fermé tous les soirs. L’atmosphère est toujours plus survoltée, l’esprit plus convivial, la joie de participer plus contagieuse : bref, c’est un véritable événement polynésien… comme il en manque ! Vaiana Giraud, qui gère le Hura Tapairu depuis sa création il y a 8 ans, tient à rappeler que « les groupes ne reçoivent aucune subvention pour participer. C’est la raison pour laquelle ils ont le droit de réutiliser d’anciens costumes par exemple. Pour autant et depuis le début, tous les groupes se donnent du mal et investissent pour la beauté de l’art. Les costumes sont toujours de nouvelles créations très inventives qui reflètent le thème, les prestations sont travaillées, poussées, originales… C’est un vrai plaisir de voir l’énergie que tout le monde déploie pour son spectacle ; le résultat en est d’ailleurs à la hauteur ».
Du reste, le cahier des prix est de plus en plus conséquent : 2,5 millions au total, répartis en 17 prix et avec la possibilité pour un groupe d’en remporter plusieurs. Car une autre spécificité du Hura Tapairu tient en effet à sa formule « à la carte » : les groupes ont le choix de concourir dans une ou plusieurs catégories, à savoir Mehura*, Hura Tapairu (Ote’a et/ou Aparima), Ori Tahito Vahine et Tane. Grâce à des effectifs réduits (minimum 15 et maximum 30 personnes sur scène, musiciens compris), des critères de sélection qui reposent sur la créativité, la séduction, le dynamisme et la mise en valeur des traditions, le Hura Tapairu est un concours unique en son genre, peu contraignant et représente d’ailleurs la seule alternative au Heiva. Il permet à des formations émergentes de s’afficher sur scène et de proposer des spectacles innovants et accessibles : le prix pour assister à une soirée, 1 500 Fcfp par personne, n’a pas évolué depuis 8 ans.
Encadré
Une « vraie » finale de haut niveau
Le concours du Hura Tapairu tient en haleine les groupes comme les spectateurs jusqu’au bout : les gagnants ne sont désignés qu’à l’issue des soirées de finales (Hura Tapairu et nouveauté cette année avec une finale dédiée au Mehura) et en live ! « On ne voulait pas d’une soirée des lauréats où il n’y a plus d’enjeu ni pour les danseurs, ni pour le public, confie Vaiana Giraud. Le suspens est maintenu jusqu’à la dernière minute et les groupes doivent donner le meilleur d’eux-mêmes jusqu’à la fin. Ils ont même la possibilité de réaliser des ajustements entre leur premier et deuxième passage, pour éventuellement améliorer quelques détails qui peuvent toujours faire la différence le soir de la finale. »
ENCADRE
Les groupes
Sur les 33 groupes et formations participants – dont 14 pour la première fois – 29 sont inscrits en catégorie Mehura, 18 en Hura Tapairu, 16 en Ori Tahito Tane et 16 en Ori Tahito Vahine. Au total, 12 groupes concourent dans toutes les catégories.
Classer par 1ère participation ou non… et re par ordre alphabétique !
Au lieu d’énumérer pour ceux qui font la totale, tu peux mettre Toutes catégories.
Halau kalei o hi iaka – première participation – concours en Mehura
Hanihei – concours enMehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Vahine
Heihere – concours enMehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Hei’ori – concours enMehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Hei Tahiti – concours enMehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Vahine
Herehura – concours en Mehura
Hinemanea – première participation – concours en Mehura
Hiva – première participation – concours enMehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Manahau – concours en Mehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Manaheiva – première participation – concours en Mehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Manava Tahiti – concours en Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Manohiva – concours enMehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Orihau – première participation – concours enMehura
Orinoa – première participation – concours enMehura
Pupu Tuha’a Pea – gagnants du Heiva 2012 en catégorie Hura ava tau – concours enMehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Rainearii – première participation – concours enMehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Raivahiti Bora Bora – concours enMehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Tamarii Papetoai – première participation – concours enMehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Tamariki Poerani – concours enMehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Tavai’ura no Huahine – concours enMehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Te hono au – première participation – concours enMehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Te tiare no Beachcomber – première participation – concours enMehura
Teraihina – première participation – concours enMehura
Toakura – première participation – concours enMehura et Hura Tapairu, Ori Tahito Tane et Vahine
Tuiheitemarama – concours en Mehura
Vaheana – première participation – concours enMehura, Ori Tahito Vahine
Vailea – première participation – concours enMehura
ENCADRE
Un jury d’experts
Le jury du Hura Tapairu est composé d’experts du ‘ori tahiti, unis par la même pratique et passion. Vanina Ehu, professeur de danse traditionnelle au Conservatoire, Moanaura Teheiura, chorégraphe, Matani Kainuku, chef du groupe Nonahere (3 fois lauréats du Heiva en Hura Tau), Fabien Dinard, directeur du Conservatoire, Kehaulani Chanquy, chef du groupe Hitireva (2 fois lauréats du Heiva en Hura Tau) et Vaihere Cadousteau, auteur pour le Heiva et médaillée d’or du Conservatoire en ‘ori tahiti.
Encadré
Les prix
1er prix Hura Tapairu : 400 000 Fcfp
2ème prix Hura Tapairu : 300 000 Fcfp
3ème prix Hura Tapairu : 200 000 Fcfp
2 prix spéciaux de 50 000 Fcfp chacun
1er prix Ote’a / Aparima / Mehura : 200 000 Fcfp
2ème prix Ote’a / Aparima / Mehura :150 000 Fcfp
3ème prix Ote’a / Aparima / Mehura : 100 000 Fcfp
4ème prix Mehura : 50 000 Fcfp
Prix ‘Ori Tahito Vahine et Tane : 50 000 Fcfp chacun
ENCADRE
8ème Hura Tapairu : Pratique
– Au Grand Théâtre de la Maison de la Culture
– Du 28 novembre au 7 décembre, à 19h00
– Soirée de finales samedi 08 décembre à 17h30 pour le Mehura / à 19h00 pour le Hura tapairu
– Tarif unique : 1 500 Fcfp par soirée
– Ouverture de la billetterie à partir du 14 novembre
+ d’infos : 544 544 – www.maisondelaculture.pf
* Mehura est la nouvelle appellation de la catégorie Hula. Cela ne change rien au niveau du règlement. Selon les organisateurs, le terme hula, d’origine hawaienne, pouvait prêter à confusion : Mehura (‘aparima très lent dansé en quatre temps) apporte plus de clarté.