Le Heiva 2011 à l’heure du bilan
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Le Heiva s’est achevé il y a trois mois, l’heure est donc au bilan de cette 129ème édition tandis que les projets pour 2012 commencent à se dessiner.
L’énergie et la création, tels sont les moteurs du Heiva i Tahiti qui permet, chaque année, de dévoiler le meilleur de la danse et du chant traditionnels. Espace d’ouverture et de partage, le Heiva n’a pas perdu de sa superbe en 129 ans, reflet d’une culture vivante dont « la flamme continue de briller », constate Julien Mai, directeur de Heiva Nui. « Le bilan de ce Heiva est positif, et ce à plusieurs niveaux. En témoigne le nombre important d’inscrits, ainsi que la recrudescence des pupu himene. Une nouvelle génération d’artistes est née. Ce Heiva a également été marqué par l’engouement des spectateurs qui ont répondu nombreux à l’appel de la Culture, avec quelques soirées jouées à guichet fermé. Pour ma part, j’ai été très sensible à la beauté des compositions musicales de cette année. L’ensemble des prestations a été d’une grande qualité. »
Logistique et compagnie
Ce bilan permet aussi à Heiva Nui d’envisager le prochain Heiva avec avec enthousiasme. « Le renouvellement de certain matériel est nécessaire, comme les micro-casques, précise Julien Mai. Le temps d’installation étant assez long, le fait de devoir les passer d’un groupe à un autre pénalise la fluidité du déroulement de la soirée. Au niveau du village de To’ata, nous pensons aussi lui donner un aspect festif plus important. Le flot d’activités disponible aujourd’hui est tel que l’euphorie du tiurai d’antan est ralentie. A nous de permettre à la population de la retrouver. »
Stratégie 2012
Le déroulement des soirées va prendre une nouvelle configuration : elles commenceront par un pupu himene au lieu de démarrer par un groupe de danse, de façon à « valoriser davantage les groupes de chant », explique Julien Mai. Un entracte en milieu de soirée sera aussi prévu afin de permettre aux spectateurs de se restaurer, qui n’auront ainsi pas à prendre une pause pendant une prestation. Le règlement du concours de chant est d’ores et déjà à l’étude avec l’ensemble des groupes, qui se réuniront avec Heiva Nui tous les mois jusqu’à la fin de l’année. « De la position du jury pendant les soirées aux différentes appellations tahitiennes des chants traditionnels en passant par les fiches de notation, l’objectif est de faire une mise au point du règlement du concours de chant pour mettre tout le monde d’accord ! » Toujours soucieux de l’équilibre des catégories du concours de danse, le directeur de Heiva Nui souhaite trouver la bonne formule. « Chaque année en catégorie Hura ava tau (amateur), nous voyons de nouvelles formations qui sont en réalité constituées de danseurs chevronnés d’autres grands groupes ne participant pas au Heiva. Ce système est véritablement un frein pour les ‘vrais’ amateurs, qui n’ont aucune chance face à eux ! Nous devons trouver une solution à cet état de fait pour permettre au Heiva de rester un concours aussi loyal que possible. »
La 130ème édition promet donc de se préparer dans la concertation, et d’offrir aux groupes comme au public un espace d’expression de qualité. Avis aux futurs participants !