De l’art de maintenir des archives audiovisuelles
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A l’invitation de l’Agence pour le Développement de la Culture Kanak, l’Institut de la Communication Audiovisuelle a participé fin juin 2011 à la 1ère conférence de l’association des archives audiovisuelles du Sud-est asiatique et du Pacifique (SEAPAVAA) au Centre culturel Tjibaou, en Nouvelle-Calédonie.
Les professionnels de l’archivage audiovisuel du Pacifique étaient réunis à Nouméa du 27 juin au 1er juillet dernier pour participer à un colloque intitulé « Le défi de créer et maintenir des archives audiovisuelles dans un monde en perpétuelle évolution technologique ». Un thème qu’ont longuement abordé les professionnels lors de débats et d’ateliers. Marc E. Louvat, responsable des fonds audiovisuels à l’ICA, a pu présenter les missions et le travail de l’Institut sur le patrimoine audiovisuel polynésien effectué depuis 2003.
Réflexions et actions
De l’histoire de l’archivage audiovisuel à la mise en place d’un plan de conservation, en passant par la problématique de la migration des supports et du choix des formats (du film aux fichiers numériques par exemple), des intervenants du Pacifique (Australie, Fidji, Nouvelle Calédonie, Nouvelle Zélande, Polynésie française) et d’Asie du Sud-est ont pu faire partager leur expérience mais aussi discuter des obstacles rencontrés, pour finalement lancer une réflexion sur la conservation et la valorisation du patrimoine audiovisuel en Océanie. Les professionnels de l’archivage audiovisuel mènent un travail de fond absolument remarquable, aussi nécessaire que complexe, mais le résultat de leur labeur est finalement très peu connu du public. « Faut-il créer des opérations de communication originales pour susciter le goût pour les documents d’archives ? », « Archives et usagers : une alliance contre nature ou un avenir indissociable ? » était d’ailleurs au programme des débats. « Cette première rencontre fut d’une grande richesse, rapporte Marc E. Louvat, chaque débat permettait de se rendre compte que nos problématiques sont les mêmes dans tous les pays de la zone et qu’il existe des solutions et des possibilités de partenariat. Les Néo-Zélandais et les Australiens sont techniquement très avancés dans le domaine de la conservation audiovisuelle. Les ateliers qu’ils animaient nous ont permis de faire le point sur les procédures que nous avons mis en place, sur ce que nous pourrions améliorer au sein de nos établissements avec les moyens que nous avons. L’approche traditionnelle de la conservation audiovisuelle était centrée sur l’objet original (le support, qui très longtemps fut le film), aujourd’hui avec l’avènement des technologies numériques, on développe d’autres approches tournées vers le contenu et sa diffusion », poursuit le responsable du fonds audiovisuels de l’ICA.
Tuenjai Sinthuvnick, Présidente de SEAPAVAA, a déjà annoncé un second colloque Pacifique du SEAPAVAA en mai 2012 à Fidji.
Les débats
L’histoire et les principes de l’archivage audiovisuel
Ray Edmonson (SEAPAVAA Fellow) et Mick Newham, (National Film & Sound Archive, Canberra).
L’archivage audiovisuel dans le Pacifique, présent et futur
Marc E. Louvat (ICA), Adrian Wood (Inkulla Media), Setaita Natai (SEAPAVAA councilor) de Fidji, Emmanuel Tjibaou (Directeur de l’ADCK – Centre culturel Tjibaou), Christophe Augias (Directeur de la Bibliothèque Bernheim) et Ingrid Utchaou (Directrice du Service des archives de Nouvelle Calédonie).
Ressources pour l’archivage, plan de conservation, migration des collections et plaidoyer
Tan Bee Thiam (Asian Film Archive de Singapour), Rod Butler (National Film & Sound Archive, Canberra), Geoff Mackenzie (DAMsamrt – Nouvelle Zélande) et Chew Tee Pao (Singapour).
Archives et usagers : une alliance contre nature ou un avenir indissociable ?
Manuel Castejon (ADCK), Tan Bee Thiam (Asian Film Archive de Singapour) et Adrian Wood (Inkulla Media – Angleterre).