Sous le signe des rencontres
[singlepic id=510 w=320 h=240 float=left]
Rencontre autour du monde des liens numériques, rencontre autour de l’avenir des télévisions en Océanie… Le FIFO c’est aussi ça : un lieu d’échanges, de réflexions et de débats autour des problématiques qui animent l’audiovisuel régional. Un univers actuellement en pleine révolution, suite aux transformations nées de l’utilisation du câble sous-marin Honotua et de la récente ouverture de la Télévision Numérique Terrestre… Autant de nouvelles perspectives à intégrer dans son quotidien et que le public est invité à partager avec les professionnels du milieu pendant le FIFO.
3èmes Rencontres numériques : pour accompagner la population
Le standard de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) a été adopté par plus de 100 pays, dont la France, qui est équipée depuis 2005 pour sa partie métropolitaine (et qui est en voie d’éteindre complètement sa diffusion analogique). Elle s’est fixée cinq ans pour que l’ensemble de ses départements et territoires d’outre-mer en dispose. Ainsi, le 30 novembre – cela n’aura échappé à personne – la télévision en Polynésie française est « passée au numérique », moyennant quelques équipements personnels (adaptateurs, décodeurs). Une offre de chaînes beaucoup plus importante et gratuite, la capacité de les échanger plus simplement et rapidement, meilleure qualité d’image et de son, ce mode de diffusion numérique représente, pour Michel Kops, délégué général à l’Outre-mer du GIP* ‘Tous au numérique ‘, « une évolution inexorable. C’est même la marche du progrès, qui a déjà touché tous les domaines de la vie quotidienne. A partir du 1er janvier 2012, la plus grande partie du monde aura choisi la diffusion numérique de la télévision. Dans la région, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont également signé cette convention. Même si chacun est libre de choisir de recevoir ou non la TNT – elle n’est pas une obligation ! – en septembre 2011, il n’y aura aucun autre moyen de recevoir la télévision que par ce biais ». Les 3èmes rencontres numériques ont pour fil directeur « des annonces aux résultats » et tenteront de tirer les enseignements des expériences similaires (France, Collectivités d’outre-mer) en terme de passage au numérique, à travers des débats aussi pragmatiques que productifs : les clés économiques pour développer le numérique polynésien, constats et projets de la TNT, comment le numérique révolutionne la création, l’information et leur diffusion, etc.
Pour connaître tous les thèmes des débats, les intervenants et les horaires : www.fifo-tahiti.com.
Pratique : les 3èmes Rencontres numériques
– À la Maison de la Culture (chapiteau)
– Du 25 au 28 janvier
– Entrée libre
ENCADRE
La télévision numérique, c’est quoi ?
La numérisation, c’est la transformation des images et des sons analogiques en fichiers informatiques, permettant de les utiliser comme on le désire :
– Stockage « immatériel », dans les ordinateurs, les clés USB, sur les CD, DVD,
– Transport à l’autre bout du monde instantané et gratuit par Internet,
Le passage à la télé « tout numérique » permet aussi de libérer des fréquences, et donc de la place, pour :
– créer de nouvelles chaînes,
– diffuser plus de chaînes en Haute Définition,
– développer la radio numérique,
– généraliser l’accès à internet mobile haut débit,
– améliorer la réception du téléphone portable,
– favoriser les liaisons pour les services d’urgence (secours, sécurité civile, pompiers, urgence médicales…).
Source : www.tousaunumerique.fr
5ème Colloque des Télévisions Océaniennes
Guy Muller est le directeur des relations extérieures et de la communication à CFI (Canal France International), groupe qui est, depuis 20 ans, l’opérateur de la coopération médias française pour les pays d’Afrique, de la Méditerranée, de l’Asie, etc. C’est lui qui a monté le contenu du colloque des télévisons pour le FIFO, fort de son expérience à CFI, filiale du groupe France Télévisions qui accompagne la réflexion et les choix stratégiques de ses partenaires dans leur mutation vers les médias numériques. Guy Muller est donc un professionnel de choix pour animer le colloque des télévisions océaniennes, en plein transfert numérique !
Quel est l’intérêt de ce colloque ?
Ce Colloque des Télévisions Océaniennes, dont l’édition 2011 est déjà la cinquième, a pour intérêt de rassembler une fois par an les professionnels des télévisions de la région. Chacun sait l’isolement géographique des états océaniens et le FIFO représente une plate-forme exceptionnelle de rencontres et de discussions. Ainsi, ce colloque 2011 permet-il aux représentants de 14 pays d’échanger des expériences, de mettre en place des projets communs et de créer une synergie régionale.
Comment avez-vous établi le contenu ?
Le colloque s’articule autour de quatre tables rondes dont les thèmes sont souvent induits par le contenu de l’édition précédente, car il s’agit de suivre et de rendre compte de projets construits sur le long terme et dont l’ampleur est régionale : c’est notamment le cas de la couverture des Jeux du Pacifique 2011 et du projet de création d’un fonds régional de soutien à la production audiovisuelle océanienne. Mais nous sommes aussi à l’écoute des participants et nous avons jugé utile cette année de donner la parole à nos amis d’ABC Australia, qui présenteront leur stratégie et des actions menées dans le Pacifique Sud. Enfin nous sommes soucieux d’établir un lien entre le festival et la réalité économique d’un marché audiovisuel naissant en consacrant une table-ronde au « pitching », où un réalisateur expose son projet devant des responsables de production ou de programmation. Nous voulons résolument rester dans le concret.
Selon vous, qu’est-ce qui manque à la télévision océanienne pour s’épanouir davantage ?
J’ai coutume de dire que le talent ne manque pas dans la région mais que les professionnels océaniens mériteraient qu’on s’intéresse davantage à eux. L’insuffisance des échanges intra-régionaux et intercontinentaux tout comme la globalisation des médias représentent un frein à la créativité ; par ailleurs, l’absence de structures de soutien ne favorise pas une production locale suffisante qui répondrait systématiquement aux standards internationaux. Nos efforts et ceux des responsables politiques et économiques doivent donc porter sur l’aide économique, le partage des savoir-faire et des moyens techniques, ainsi que le soutien à l’exportation.
Comment envisagez-vous l’avenir de ce colloque ?
Le colloque est devenu un élément incontournable du FIFO et personne ne remet plus en cause l’avenir du FIFO en tant que tel. Alors à mon sens, tout doit donc contribuer à ce que le Colloque des Télévisions Océaniennes rassemble rapidement tous les acteurs audiovisuels de la région et à ce qu’il fédère toutes les énergies nécessaires au développement d’une véritable industrie audiovisuelle dans le Pacifique Sud. Nous sommes confiants car les participants ont pris l’habitude de communiquer entre eux hors colloque, ce qui prouve que des liens sont établis et que des projets prendront forme.
Pour connaître tous les thèmes des tables rondes, les intervenants et les horaires : www.fifo-tahiti.com.
Pratique : 5ème Colloque des Télévisions Océaniennes
– À la Maison de la Culture (chapiteau)
– Du 25 au 28 janvier
– Entrée libre
* GIP : Groupement d’Intérêt Public