Les trophées du FIFO, œuvres pour œuvres
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Joli défi que de symboliser par des formes polynésiennes les talents des réalisateurs… Chaque année, les trophées du FIFO remis aux films primés sont réalisés par le Centre des Métiers d’Art. Objets de mémoire, de récompense et de gloire, ces magnifiques sculptures en bois figent un moment unique pour ceux qui les reçoivent.
Le trophée, marque de l’accomplissement d’une épreuve particulière, est l’emblème de la victoire par excellence. Depuis 8 ans maintenant, le FIFO en remet 5 : le grand prix du jury, les 3 prix spéciaux et le prix du public.
5 trophées qui sont 5 sculptures évoquant tous les archipels polynésiens : des tiki et ti’i des Australes, Gambier, Société, Marquises et Tuamotu sont ainsi représentés dans ces véritables oeuvres d’art. Authentiques dans leur réalisation comme dans ce qu’elles symbolisent – le ti’i n’est-il pas l’hommage absolu au passé, signe de résistance, de fertilité et de protection ? – elles illustrent aussi la volonté des organisateurs du FIFO de soutenir la création polynésienne en faisant appel au Centre des Métiers d’Art (CMA), tout à la fois un lieu de préservation et d’innovation, dans lequel s’élaborent de nouveaux savoir-faire, nourris de l’expérience du geste ancestral.
La fierté en partage
Cette année, c’est le talentueux Philippe Aukara, sculpteur fraîchement diplômé du CMA, qui a signé les trophées. Sculptés à partir de bois d’Acajou, essence noble et intemporelle, et inspirés des motifs traditionnels propres à chacune des cultures de Polynésie, ces distinctions sont aussi des objets d’art contemporains, produits de la créativité et de l’imagination de l’artiste.
Des oeuvres qui traduisent bien l’esprit du FIFO, dans son enracinement polynésien comme dans son ouverture océanienne.
Les matériaux composant les trophées et les détails de la finition traités avec la touche personnelle de l’artiste font de chacun d’entre eux une pièce de collection unique. Si Philippe Aukara est fier d’avoir eu la responsabilité de ce travail, il ne fait aucun doute que le réalisateur se voyant remettre le trophée l’est tout autant. Une émotion partagée qui couronne la qualité de parcours croisés…