FIFO 2011 Projecteur d’Océanie

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Voilà huit ans que le FIFO investit les écrans du fenua. Huit ans qu’il offre un coup de projecteur unique sur la richesse, la diversité et la vitalité océaniennes à travers le documentaire. Les films sélectionnés sont à chaque édition une fenêtre ouverte sur des îles, des populations, des contextes et des évènements qui nous dévoilent des réalités tantôt encourageantes, tantôt alarmantes, mais toujours profondes et pleine d’espoirs. Des messages qu’il nous faut appréhender pour construire le devenir commun de l’Océanie. D’année en année, le festival grandit, s’ouvre à de nouveaux médias, de nouvelles rencontres et accueille de plus en plus de personnalités à même de répondre aux nombreuses problématiques qui animent l’audiovisuel océanien, reflet de notre époque. Bienvenue au FIFO 2011 !

La sélection de films : éloquente et originale

232 films sont arrivés dans la boîte postale du FIFO cette année, grâce à l’implication du comité de présélection* qui, en fin connaisseur de l’audiovisuel comme de la région océanienne, sélectionne des documentaires inédits toujours pertinents, surprenants et émouvants. 15 seront en compétition cette année, en provenance de Polynésie française, d’Australie, de Nouvelle-zélande, de Papouasie Nouvelle-Guinée et de Nouvelle-Calédonie, amenant une variété d’images, de sujets et de perspectives particulièrement intéressante. Tous ces documentaires ont un point commun : la rencontre. Qu’elle soit surprenante avec un fermier australien prêt à tout pour surmonter le handicap de sa femme (« A good man »), explosive avec des jeunes maoris en difficulté (« Trouble is my business »), étonnante avec les cassowaries, ces oiseaux australiens qui luttent pour leur survie (« Cassowaries »), bouleversante avec une femme aborigène qui a découvert l’homme blanc en 1964 (« Contact »), émouvante avec le regretté Lucien Kimitete (« Un homme de la terre des hommes »), ou encore poétique avec l’île de Makatea (« Makatea l’oubli »)… Autant d’approches qui prouvent combien la création océanienne se fait toujours plus belle, dans la multiplicité de ses talents et de ses identités.

22 documentaires seront également projetés hors compétition, abordant d’autres aspects de l’Océanie toute aussi enrichissants.

8ème FIFO pratique

Pour connaître le détail de tous les films ainsi que du programme du FIFO, rendez-vous sur www.fifo-tahiti.com.

– Du 24 au 30 janvier 2011

– À la Maison de la Culture de Papeete

– Tarifs – ticket journalier : 1 000 Fcfp / étudiants et groupes : 500 Fcfp  Gratuit pour les scolaires sur réservation, au 544 546.

Avec un ticket d’entrée journalier, vous pouvez aller voir autant de films que vous le souhaitez, tous les jours, dans les trois salles de projection, de 8h30 à 23h

– Billets en vente à la Maison de la culture à partir du 10 janvier.

– Informations et renseignements : 70 70 16 – [email protected]

Le jury : professionnel et passionné

Réalisateurs, directeurs d’antennes ou de programmes, personnalités du monde culturel et audiovisuel locales comme internationales composent le jury du FIFO 2011. Un grand cru qui aura la mission de décerner le « grand prix » ainsi que 3 « prix spéciaux ». Le public n’est pas en reste puisqu’il a la possibilité d’élire son film favori avec le « prix du public ».

Le président

Cette année, le Président du jury sera Luc Jacquet, réalisateur de nombreux documentaires et notamment « La marche de l’empereur », qui a été récompensé par l’Oscar du meilleur film documentaire en 2006.

Un film d’une incroyable intensité qui suit l’épopée des manchots empereurs devant surmonter froid, isolement et immensité pour donner la vie**…

Les membres

Internationaux

Pierre Block de Friberg, directeur de l’Antenne de France 5 (France)

Carol Hirschfeld, directrice des programmes Maori Television (Nouvelle-Zélande)

Emmanuel Kazarherou, directeur de l’Agence de Développement de la Culture Kanak, centre culturel Tjibaou (Nouvelle-Calédonie)

Jacques Martial, président du Parc et de la Grande Halle de la Villette (France)

Hariet Mckern, présidente du syndicat des réalisateurs australiens (Australie)

Florence Swamy, directrice exécutive de la commission du film fidjien (Fidji)

Aruna Vasudev, président fondateur du Réseau pour la promotion du cinéma asiatique (Inde)

Cay Wesnigk, réalisateur, auteur, producteur et président directeur général de Onlinefilm (Allemagne)

De Tahiti

Joël Allain, président de la « Financière Hôtelière Polynésienne »

Dadou Paillé, directrice de l’école traditionnelle Orirau

C’est nouveau au FIFO !

La Nuit du court-métrage océanien

L’an dernier, le FIFO vous proposait sa première Nuit de la fiction. Place à un autre média particulièrement incisif : le court-métrage. Tous les horizons océaniens se conjugueront lors de cet événement, véritable bouffée d’air audiovisuelle par sa fraîcheur, son originalité et son humour. 13 films seront proposés au public, autant d’histoires, de regards et d’univers, alternant fiction ou réalité. L’occasion pour Hiro’a de vous faire rencontrer la jeune réalisatrice Aumiti Kimitete, dont le tout premier film a été retenu pour cette nuit si spéciale, « Sunlight », ou quand le soleil joue des tours à une jeune fille sur la plage…

Aumiti, pourquoi as-tu eu envie de plonger dans l’audiovisuel ?

Je dirais que les évènements de ma vie ont fait en sorte que je considère la préservation de l’image comme primordiale. La caméra permet de capturer l’essence d’un moment, d’un événement, d’un personnage, d’une réalité autrement dit… Puis le simple fait de capturer ne m’a plus suffi, il a fallu que je raconte ces réalités sous forme d’histoire.

Tu as suivi des études en lien avec ce domaine ?

J’ai suivi le Diplôme Universitaire (DU) en Audiovisuel de l’Université de Polynésie, et obtenu un diplôme en « Film & Television » à l’Université d’Aoraki de Dunedin, en Nouvelle-Zélande. J’ai ainsi pu apprendre certaines ficelles de la production. Aujourd’hui, je suis patentée et travaille sur des tournages de films, des documentaires ou autres, à des postes différents (assistante de réalisation, assistante de casting). Pour n’en citer que quelques uns, j’ai pu participer à la réalisation du téléfilm « Une lubie de monsieur Fortune » l’an dernier, à celle du film américain « Couple retreat », tourné en 2009 à Bora Bora, et à « L’ordre et la Morale », de Mathieu Kassovitz, tourné cette année.

« Sunlight » est-il « ton » premier film ?

En quelque sorte oui, car c’est le premier film pour lequel je suis à la fois l’auteur, la réalisatrice, la monteuse, etc. Enfin, autant de casquettes à la fois qui font que je peux dire que c’est de moi !

Avec quels moyens as-tu pu réaliser ce court-métrage ?

Concernant les moyens techniques, j’étais munie de ma propre caméra, tout le reste du matériel m’ayant été fourni par l’Université et leurs contacts auprès de différentes sociétés de production locale. Ce film est le travail que j’ai réalisé à l’issue du DU.

Aujourd’hui, quels sont tes projets ?

J’en ai plusieurs en tête mais ils mettront du temps à se concrétiser. Comme par exemple réaliser des docu-fictions, des reportages et des émissions en tout genre. En attendant, je trace mon chemin en tant que technicienne en audiovisuel en essayant de faire au mieux.

Pratique : la nuit du court-métrage océanien

– Lundi 23 janvier, de 19h à 22h

– Au Grand Théâtre de la Maison de la Culture

– Gratuit : billets à retirer au bureau FIFO. Attention, places limitées !

+ d’infos : www.fifo-tahiti.com

Festival du film de Cabourg : invité d’honneur

Cabourg à Tahiti ? Plus précisément, le festival du film de Cabourg, événement cinématographique professionnel et grand public qui accueille chaque année plus de 10 000 visiteurs. Son credo ? L’amour… Cabourg est en effet un lieu mythique, depuis que l’écrivain Marcel Proust y rédigea ses feuillets sur « A la recherche du temps perdu », véritable hymne au romantisme. Cabourg reçoit tous les grands noms du cinéma européen et international en présentant au public une sélection des plus grands succès romantiques du cinéma du monde entier. En 2010, après avoir découvert le FIFO, le festival du film de Cabourg a décidé d’ouvrir une fenêtre sur le Pacifique en intégrant à sa programmation trois documentaires primés au FIFO. Parce que, comme l’explique Suzel Pietri, déléguée générale du festival, « être romantique, c’est aussi être pleinement conscient des conséquences désastreuses de certains de nos gestes pour des régions de l’autre bout du monde. Notre nouvel échange avec le FIFO permet d’ouvrir les esprits et les coeurs sur des préoccupations relatives à l’avenir de notre planète, et au devenir de ses cultures plurielles ».

Du côté de Tahiti, recevoir Cabourg c’est l’opportunité de dévoiler aux spectateurs polynésiens une facette du cinéma mondial. Les films primés lors de ce festival seront en effet projetés au cinéma Concorde lors d’une soirée spéciale.

Pratique : projection des films primés à Cabourg

– Samedi 22 janvier, à 19h30

– Au cinéma Concorde (Papeete)

– Sur invitation

+ d’infos : www.fifo-tahiti.com

Des ateliers gratuits à ne pas manquer

Des ateliers animés par des spécialistes de l’audiovisuel sont proposés aux festivaliers et aux professionnels, gratuitement durant le FIFO. Chaque année, ces ateliers sont le rendez-vous des passionnés du petit et du grand écran en quête d’apprentissage, d’images et d’échanges sur le cinéma de l’autre côté du miroir. Attention, les places sont limitées ! Inscrivez-vous au bureau du FIFO (Maison de la Culture).

+ d’infos : [email protected] -Tel. : 70 70 16

Atelier prise de vues

Initiation aux différentes prises de vue. Cet atelier vous permettra de découvrir ou redécouvrir l’utilisation d’un caméscope, en apportant un éclairage nouveau sur des termes souvent nébuleux dans les documentations. Apprentissage des fondamentaux, valeurs de plans, utilisation des rushs, archivage, etc. Présentation de la prise de vue en 3D.

> Du mardi au vendredi, 8h30 et 14h (durée : 2h)

> Samedi : réservé aux vidéastes confirmés

Atelier montage audiovisuel

Comment faire de ses vidéos personnelles des films cultes ? Suivez les guides ! Initiation au montage vidéo sur « imovie ‘11 », perfectionnement sur « Final Cut Express 4 ». Démonstrations, accompagnement.

> Du mardi au vendredi, 9h – 14h et 17h (durée : 2h)

> Samedi, 9h et 14h

Atelier écriture de scénario

Guillaume Laurant animera cet atelier théorique et pratique. Scénariste bien connu pour avoir écrit le film « Le fabuleux destin d’Amélie Pouliain », au succès mondial, mais encore « Effroyables jardins » ou « La fresque », il partagera ses connaissances, ses techniques et ses astuces de l’écriture scénaristique avec les participants.

> Mardi et mercredi, 9h

Atelier de pitch

Réservé aux professionnels

Après le succès remporté l’an dernier pour sa première édition, le FIFO et l’ATPA (Association Tahitienne des professionnels de l’Audiovisuel) ont décidé de renouveler l’opération « pitch ». Ce second rendez-vous international permet aux professionnels de l’audiovisuel de se rencontrer dans des conditions privilégiées pour discuter ensemble de projets de films liés à l’Océanie.

Cet atelier ouvert à tous les porteurs de projet de films documentaires (auteur, réalisateur, producteur) a pour ambition d’aider les intervenants à défendre leurs scénarios en 3 à 5 minutes devant des acheteurs potentiels, tels que les directeurs de programmes, les producteurs ou les financeurs. Chaque intervenant doit promouvoir lui-même son projet et peut disposer de moyens audiovisuels pour sa présentation. A l’issue de toutes les interventions, les acheteurs/financeurs ont l’opportunité de retrouver les différents orateurs pour envisager d’éventuelles collaborations. En amont du pitch, un coach est à la disposition des intéressés pour les aider à parfaire leurs prestations publiques. Hans Robert Eisenhower, qui n’est autre que le responsable des « Thema » sur la chaîne Arte, assumera cette fonction. Profitez-en, car les conseils d’un professionnel de ce niveau sont rares et ne peuvent qu’être profitables !

> Jeudi 27 à 15h

> Renseignements et formulaires d’inscription : [email protected] – Tel. : 70 70 16

Marche arrière : le pitch du FIFO 2010

Cathy Marconnet, productrice locale et coordinatrice du pitch pour le FIFO, explique : « le précédent pitch était une première expérience qui a permis à tout le monde de découvrir l’exercice. Les diffuseurs du reste du monde s’intéressent peu à peu à la production régionale et cet atelier au sein du FIFO permet d’attirer l’attention sur nos projets. C’est un embryon de marché du film qui peut permettre aux projets océaniens de trouver une plus large audience. L’an dernier, grâce au pitch, Polynésie Première est rentrée en coproduction sur un projet local qu’ils avaient jusqu’alors refusé. La diffusion du trailer du film les a convaincu du bien fondé du son travail. Par ailleurs, Maori TV s’est rapproché d’un réalisateur ayant proposé son idée lors du pitch pour en acquérir les droits. Il y a donc de belles perspectives pour la seconde édition. » Alors, à vos projets !

Encadré

Le FIFO hors les murs : les bonnes choses se partagent !

Aussi près que Pirae, Taravao, les cinq archipels Polynésiens, et aussi loin que Nouméa, Maré, mais aussi Cabourg, Nice, Avignon, etc. , le FIFO voyage et permet à des milliers de spectateurs d’accéder aux documentaires primés ou sélectionnés.

Le dévouement des équipes du FIFO n’a d’égal que son plaisir à faire découvrir le contenu passionnant de festival unique au plus grand nombre. Ce sont ainsi des milliers de spectateurs qui ont pu profiter du FIFO à domicile tout au long de l’année 2010 !

Encadré

Heiva Nui, partenaire incontournable

Tables, chaises, écran, sono, chapiteaux ou encore décoration, c’est toute la logistique du montage dont se charge Heiva Nui. L’établissement assure un soutien organisationnel pour la mise en place du village, la décoration du Grand Théâtre et le protocole des cérémonies d’ouverture et de remise des prix, en fournissant une partie du matériel et des moyens humains nécessaires.

* Le comité de présélection était composé de : Michèle Dechazeaux, productrice-animatrice, Sara Driscoll, résidente américaine, Eliane Koller, réalisatrice et ethnologue, Mateata Maamaatuaiahutapu, directrice des programmes de TNTV, Richard Mai, Maison de la Culture, Catherine Marconnet, productrice, François Paulpont, membre fondateur de l’ATPA, Claire Pasdelou, interprète, Hina Sylvain, responsable des programmes de Polynésie 1ère, Guy Wallart, réalisateur.

** Un président à découvrir dans notre rubrique « 10 questions à ».

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