La culture polynésienne voyage
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Pratiquée, admirée, applaudie, de Nouméa à Paris, la culture polynésienne ne cesse de se montrer ! Du Heiva i Nouméa au FIFO au Sénat, zoom sur de belles aventures, en live ou en images.
Heiva i Nouméa…
Le titre sonne bien, le résultat aussi ! En octobre dernier, une délégation tahitienne s’est rendue au premier Heiva i Nouméa, organisé par la Fédération mao’hi de Nouvelle-Calédonie, présidée par Gérard Tavita. Une volonté de la communauté polynésienne vivant sur le « caillou » de valoriser et partager les réjouissances de leur culture. Mais aussi, comme l’affirme Catherine Tani, vice-présidente de mao’hi Fédération, « pour rassembler cette communauté afin que les Tahitiens vivant en Calédonie gardent leurs traditions et puissent les faire découvrir aux générations futures ». Au programme : de la danse, des sports traditionnels, mais aussi une multitude d’animations (sports traditionnels, artisanat, musique, etc.). L’expertise de l’établissement Heiva nui a été sollicitée pour l’organisation et pour le jury. Julien Mai, directeur de Heiva Nui, a présidé le jury de ce Heiva i Nouméa, aux côtés de Manuia Taie, Mama Rai et Anne-Marie Biret. Régina Taufa, responsable de production à Heiva Nui, a apporté un soutien technique et artistique à l’organisation de cet événement. « Il était important pour nous d’avoir un jury de Tahiti, explique Catherine Tani, et à plus forte raison avec des organisateurs du Heiva i Tahiti, permettant d’apporter prestige et professionnalisme à notre Heiva ». Etaient également présents les lauréats du Heiva i Tahiti 2010 : Aruhoia Biret (meilleure danseuse), Rainui Teriirere (meilleur danseur au Heiva), mais aussi les athlètes en sports traditionnels, Charly Faatoa et Tetuarii Teapehu (porteur de pierres, porteur de fruits, grimpeur au cocotier). Miss Heiva 2010, Poerani Taiarui, faisait aussi partie du voyage.
…ou la fièvre tahitienne !
Le Heiva s’est déroulé sur 3 jours, sur le quai Jules Ferry en plein cœur de la ville de Nouméa. Un concept différent de notre Heiva i Tahiti, celui de Nouméa ayant été imaginé comme un « village polynésien » : on pénétrait dans l’enceinte du Heiva pour se laisser envahir par la fièvre tahitienne le temps d’un show de danse, d’une démonstration de porteurs de fruits ou en faisant connaissance avec la gastronomie polynésienne. « Le concours de danse se déroulait sur une scène de sable, à la manière du Heiva i Bora, nous raconte Julien Mai. C’était un événement très réussi, je crois que la communauté polynésienne de Nouméa a été ravie, ainsi que le public, venu particulièrement nombreux admirer les exhibitions proposées ». Et de poursuivre : « les artistes qui m’ont accompagné lors de ce déplacement ont vraiment tenu leur rôle d’ambassadeur, la qualité de leur prestation a fait honneur à la culture polynésienne. D’autre part, en tant que président du jury, je dois dire que les groupes de Nouméa ont bien travaillé, ils nous ont offert de beaux moments. On sentait leur intimidation en même temps que leur plaisir à se produire en public. Le Heiva i Nouméa m’a un peu rappelé nos concours du temps de Tarahoi, en petit comité et dans une ambiance bon enfant. » Une initiative très intéressante, qui sera sans nul doute reconduite l’an prochain.
Vainqueurs du Heiva i Nouméa 2010
10 groupes ont participé : Hei ariki, Moana nui, Te vevo o te mau motu, Te ana vai, Tahiti nui, Hei pua nui, Upa rau nui, Tehei, Rapa nui, Fetia Reva.
1er prix (un voyage à Tahiti) : Hei pua nui
ENCADRE
La communauté polynésienne en Calédonie
Ils seraient plus de 12 000 Polynésiens à vivre en Nouvelle-Calédonie, où se côtoient de nombreuses populations : kanaks, caldoches, polynésiens, asiatiques, européens… Difficile de vivre pleinement sa culture dans un autre Pays, aussi proche de Tahiti soit-il, c’est pourquoi la communauté polynésienne de Calédonie se rencontre régulièrement et organise des évènements culturels. D’ailleurs, la ville de Nouméa prépare actuellement un grand projet : « Tahiti Nouméa 2012 » », afin de célébrer 150 ans de liens et d’échanges entre les deux îles, permettant par la même de mettre à l’honneur les Tahitiens du « caillou », leur histoire et leur culture. Les manifestations se dérouleront en 2012 à Nouméa.
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Le FIFO invité au Sénat
Le groupe interparlementaire France-Vanuatu-Iles du Pacifique organise le 14 décembre prochain un colloque au Sénat, à Paris, sur le thème, « L’Océanie, continent invisible ? ». Des conférences présentées par des scientifiques spécialistes de la région permettront aux politiques ainsi qu’au public métropolitain d’appréhender la richesse mais aussi la complexité de notre vaste continent. C’est dans cet esprit que le FIFO, Festival International du Film documentaire Océanien qui se déroule à la Maison de la Culture depuis maintenant 7 ans, a été invité à faire partie du programme du colloque. Il sera présenté par Florence Aubenas, journaliste, présidente du jury du FIFO 2010 et Wallès Kotra, directeur de France O et président de l’association FIFO. Le grand prix du jury 2010, « Te henua e noho, there once was an island », réalisé par Briar March, sera projeté. La présence du FIFO à une réunion de cette importance est une première et permettra de promouvoir l’intérêt de notre festival ; une médiatisation bienvenue à quelques semaines de la prochaine édition !
Saviez-vous que…
Le groupe interparlementaire France-Vanuatu-Iles du Pacifique couvre la zone géographique suivante : Îles Cook, Îles Fidji, Kiribati, Mariannes du Nord, Îles Marshall, Micronésie, Nauru, Îles Niué, Palaos, Papouasie-Nouvelle Guinée, Pitcairn, Îles Salomon, Samoa occidentales, Tokelau, Tonga, Tuvalu.
Par ses activités, il entend apporter sa contribution au resserrement des relations de la France avec une région vis-à-vis de laquelle il entretient de profonds liens d’amitié et où il est convaincu que se joue une partie de notre avenir commun : l’Océanie.