Pour une Polynésie durable
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Protéger la nature, faire attention à sa consommation d’énergie, vous connaissez tous ces mesures qui permettent de préserver son environnement. Mais il existe des gestes plus discrets et tout aussi essentiels. Offrir de son temps et de son énergie pour relancer l’offre touristique du Pays ou rénover les toits abritant les collections d’objets du Musée sont des actions économiques et responsables, indispensables au devenir de la Polynésie.
Le constat est amer et n’a échappé à personne : la fréquentation touristique en Polynésie française baisse. En 2006, plus de touristes visitent nos îles alors qu’en 2009, la barre des 200 000 n’est même pas atteinte. Hôteliers, restaurateurs, transports, prestataires et production locale, tout le monde subit les conséquences de cette crise. Les acteurs du tourisme font leur maximum pour attirer les touristes chez nous, mais aussi pour inciter les résidents à profiter des atouts de leur pays. C’est dans cette optique que le GIE Tahiti Tourisme et la ville de Papeete ont initié, en janvier dernier, le concept d’animation de la ville appelé « Mahana Pae i Papeete ». Il se déroule un vendredi par mois et offre des animations sur des thèmes choisis au Parc Bougainville, au marché de Papeete, au Fare Manihini, et en soirée sur la place Vaiete. Musique, démonstrations, exposition-vente, projections de films égaient Papeete le temps de ces journées où population, commerçants, restaurateurs, artisans, associations culturelles, établissements scolaires, peuvent échanger dans une ambiance conviviale.
L’art de faire plaisir
Demander à un artisan de faire une démonstration de sculpture, à un cuisinier de préparer un ma’a tahiti ou a un musicien de jouer : tout ceci se paye. La mairie et le GIE Tahiti Tourisme disposent d’un budget pour rémunérer tous ces prestataires, mais doivent faire des choix. Il manquait aux animations du Mahana Pae ce que tout le monde apprécie en Polynésie, locaux et visiteurs confondus : de la danse. En août dernier, les professionnels du tourisme et les chefs des groupes de danse professionnels décident donc de se rencontrer. Pratiquement les grands noms du ‘ori tahiti sont tous là : Temaeva, Toa Reva, O Tahiti E, Ahutoru Nui, Kei Tawhiti, Manahau, Tahiti Ora,… Le GIE Tahiti Tourisme souhaite leur demander des prestations dans le cadre des animations de la ville, mais à partir de 2011, faute de moyen. Sur proposition de Marguerite Lai les groupes présents décident d’un commun accord, par effort de solidarité pour notre fenua, de s’engager à donner des représentations de danses gratuites deux fois par mois et ce, jusqu’à la fin de l’année 2010, à tour de rôle, et selon un calendrier préétabli. Un geste fort de mobilisation de leur part, dont l’objectif est l’intérêt général. Conscients que la danse polynésienne, par sa spécificité et sa beauté, est un vecteur de valorisation de la culture de notre Pays, les groupes ont souhaité apporter gracieusement leur participation à cette manifestation pour redynamiser l’animation. La conclusion tient en deux mots : bravo et merci !
La danse lors du Mahana Pae i Papeete
Manahau, Temaeva, O Tahiti E et Kei Tawhiti ont déjà offert leur prestation,
Pour les autres, rendez-vous à 19h place Vaiete le :
12 novembre, avec Ahutoru Nui
26 novembre, avec Tahiti Ora
10 décembre, avec Toa Reva.
+ d’infos sur le programme des Mahana Pae : www.ville-papeete.pf et www.tahiti-tourisme.pf
Travaux de rénovation des toitures du Musée de Tahiti et des Îles = objets préservés !
Le Musée de Tahiti et des Îles est un espace privilégié. Lieu de culture et d’histoire, ce site exceptionnel demande la plus grande vigilance dans son entretien, car il abrite les trésors ancestraux de la Polynésie, aussi irremplaçables que les connaissances qui les accompagnent. C’est pourquoi l’équipe du Musée a sollicité auprès de la direction de l’Equipement d’importants travaux, essentiels à la pérennité des collections : la réfection et le traitement des charpentes métalliques des toitures de la réserve, du bâtiment administratif et du hall déambulatoire. En effet, celles-ci commençaient à s’oxyder, du fait de leur âge (plus de 20 ans) et de leur environnement, notamment des embruns marins. L’usure des toitures de la réserve était la plus préoccupante, car des infiltrations commençaient à s’insérer dans les murs, déréglant l’hygrométrie* de la salle. Or, il faut savoir que les changements de température et d’hygrométrie fragilisent considérablement les œuvres très anciennes et fragiles. Une réserve de musée ne peut donc pas être considérée comme un lieu de stockage passif, c’est avant tout une zone fonctionnelle de traitement des collections qui sert à les conserver, les étudier et les gérer et doit pour cela être irréprochable (température, humidité, propreté, etc.). Les travaux commencés en août s’achèveront fin mars 2011, en espérant que les conditions climatiques le permettent !