La nature personnifiée

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Tous les ans depuis maintenant 31 ans, Mamie Louise Kimitete – qu’on ne présente plus – imagine et écrit tous les poèmes et orero qui serviront de référence aux arts traditionnels enseignés au Conservatoire Artistique. Chorégraphies, costumes et musiques seront rythmés par le Verbe aussi prolifique que délicat de Mamie Louise, dont les recueils sont de véritables œuvres d’esprit et de transmission, magistralement interprétées par ses élèves.

Le département d’art traditionnel du Conservatoire n’a pas attendu la rentrée pour faire face aux nombreux défis de l’année 2010/2011. Car des défis, il y en aura : de la gestion de près de 850 élèves pratiquant 7 disciplines* à la préparation des galas – en décembre avec les Portes ouvertes, en juin avec le Heiva des écoles à To’ata -, des examens aux chorégraphies des élèves de haut niveau, des costumes aux musiques jusqu’aux textes !

Sur ce dernier point, le Conservatoire a la chance de pouvoir s’appuyer sur une figure de la culture et de la danse polynésienne : Mamie Louise Kimitete.

La nature en tant que personne

A peine était tombé le rideau du merveilleux spectacle de fin d’année 2010 que cette grande dame du ‘ori voguait déjà vers 2011 ! Avec cet esprit toujours neuf et curieux  propre aux créateurs, elle a ainsi visité les thèmes de l’UNESCO (2011 : année internationale des forêts, 2010/2011 : année internationale de la jeunesse, dialogue et compréhension mutuelle). Car Louise Kimitete, qui a souvent voyagé de par le monde, n’oublie à aucun instant l’Universalité de la culture. Et avec cet autre souci permanant, pointilleux, intransigeant, de transmission à ses élèves, qu’elle appelle si souvent ses « bébés », avec tendresse et majesté.

Alors, quel thème pour la saison 2010/2011 ?

« Ce sera la nature, mais la nature en tant que personne, en tant qu’être vivant » dit-elle d’un air emprunt de solennité. On imagine déjà la richesse des dialogues et des échanges entre les jeunes danseurs et cette nature si féconde, si prometteuse, accueillant l’homme tout en souffrant de sa main. Cette approche ne surprendra certes pas celles et ceux ayant déjà succombé à la magie du Verbe manié par cette magicienne du ‘ori. « Et le respect également », précise-t-elle. Le respect de l’autre, essentiel en matière de politique éducative, essentiel dans la transmission et l’appropriation du patrimoine par les élèves du Conservatoire.

Poèmes ou bien ‘orero, les textes appelés à déposer toute cette magie entre les mains et sur les lèvres des jeunes danseurs de ‘ori sont d’ores et déjà prêts. Tout comme les spectacles, qui sont écrits par cette enseignante vivant au jour le jour sa passion de la danse comme une vocation, une nécessité, un besoin de chaque instant. Un recueil de textes que le Conservatoire compte bien publier prochainement.

* Disciplines du département d’art traditionnel : ‘Ori Tahiti, Ukulele, Guitare traditionnelle, Percussions traditionnelles, Himene, Culture polynésienne et ‘Orero.

ENCADRE

Le coffret DVD Hura Tapairu

Originalité, énergie, passion, plaisir… que d’émotions se dégagent des spectacles de ce concours de danse traditionnelle, destiné à accueillir groupes, écoles et associations avec leurs moyens humains. Le Hura Tapairu se résume d’ailleurs en un mot : liberté. Sans contraintes chorégraphiques, ni thème imposé, peu d’exigences concernant les costumes et les pas, autant d’aspects qui permettent aux groupes d’apporter le meilleur d’eux-mêmes et d’offrir au public des œuvres de caractère. (Re)découvrez tous ces moments d’art et de joie avec le DVD de la 5ème édition du concours.

HURA TAPAIRU, 5ÈME ÉDITION (2009)

CONCOURS DE DANSE TRADITIONNELLE

PRODUCTION : TE FARE TAUHITI NUI

REALISATION : ICA

12 groupes étaient en compétition pour cette édition d’une très grande qualité, où les groupes des Raromatai étaient présents en force ! Découvrez ou redécouvrez, entre autres, les grands vainqueurs des catégories Hula, Hura Tapairu (Ote’a et ‘Aparima) et encore ‘Ori Tahito Tane ou Vahine, des groupes tels que Ahutoru nui, Raivaihiti Bora Bora, O Marama et bien d’autres encore.

En vente dans les points de vente habituels, ainsi qu’à la Maison de la Culture et sur www.hiroashop.com à partir de 3 866 Fcfp.

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