Fabien Dinard, directeur du Conservatoire Artistique de Polynésie française – Te Fare Upa Rau
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Mesdames, mesdemoiselles, messieurs ;
Chers lecteurs de Hiro’a,
Chers amis de la culture,
Ia Ora Na !
L’année 2009 s’efface presque déjà de nos calendriers, avec ses moments de bonheur et de tristesse. A croire que le temps emporte tout, si rapidement… mais Hiro’a veille !
Pour le Conservatoire que j’ai l’honneur de diriger, le mois de décembre, que finalement tous attendent, et qui dans la tradition est également celui de Matari’i ni’a – le début de la période d’abondance – est chargé d’un espoir, d’une attente toute particulière.
Nous proposerons tout d’abord à la population ainsi qu’à notre jeunesse un grand concert orchestre-chorales qui se déroulera place To’ata, le samedi 5 décembre prochain à 18h. Ce concert gratuit, qui vient clôturer les festivités des trente ans de notre établissement, permettra au plus grand nombre de vivre, un peu avant l’heure, la merveilleuse magie de Noël avec les plus beaux chants du monde, accompagnés par notre orchestre symphonique.
Quelques jours plus tard, c’est la mairie de Pirae qui accueillera dans ses jardins, le mercredi 9 décembre, la journée des arts traditionnels du Conservatoire. C’est un rendez-vous auquel notre population est attachée : de nos bébés à nos mamans, nos élèves – plusieurs centaines – vous montreront toute la vivacité, la force et la créativité de l’enseignement traditionnel dans la danse, le chant et la musique, nos trois disciplines majeures.
J’aurais encore bien des choses à vous dire sur les activités notre établissement, Te Fare Upa Rau – je rajoute l’exposition de notre classe d’arts plastiques et ses 130 élèves, début décembre – mais Hiro’a, c’est d’abord et avant tout une grande et belle famille, la famille des services et établissements de la culture. Cette famille va encore une fois nourrir, dans ce numéro, tous les amoureux de nos traditions, de nos arts, de notre histoire ou plutôt, de nos histoires.
Ce magazine, unique en son genre, nous en sommes fiers car il est porteur d’une parole vivante, libre, d’une parole qui n’a qu’un objectif : aimer, faire aimer et défendre notre culture, ou plutôt, nos cultures plurielles chères à Claude Levi-Strauss, qui vient de nous quitter.
Mère de toute identité et terre de tout espoir, la culture fait face à son tour à cette crise économique et morale, qui n’en finit pas d’imposer son lot de mesures drastiques ébranlant les budgets publics dans leurs fondements.
Nous espérons du fond du cœur pouvoir faire face, en 2010, à nos missions : vous servir, servir, préserver, promouvoir la culture vivante.
Mais du cœur, chaque chef de service et d’établissement en a, croyez-moi ! C’est d’ailleurs l’un des secrets de ce magazine mensuel…
Joyeuses fêtes de Noël à toutes et à tous. Beaucoup de bonheur, de joie et d’amour.