Moteur… ça tourne pour le FIFO !

Rencontre avec Pierre Ollivier, délégué général du FIFO.

Réunir l’Océanie autour d’un festival audiovisuel sur une petite île au milieu du Pacifique, il fallait oser. Et pourtant, voilà 6 ans que Tahiti accueille le FIFO au mois de janvier, et avec lui, défilent et se rencontrent professionnels de l’audiovisuel et passionnés de culture océanienne. Car aujourd’hui plus que jamais, l’Océanie du documentaire se cherche. Les nouvelles technologies et l’avènement du numérique ouvrent de nouveaux horizons, plus que prometteurs. Mais surtout, les réalisateurs Océaniens veulent prendre leur destin en main : le FIFO en est une preuve tangible, unique festival à donner la parole – et l’image – à l’Océanie, aux Océaniens. Parce que de plus en plus d’images nous parviennent du monde entier, les spectateurs ne savent plus où donner des yeux. On peut voir tout et son contraire, le pire comme le meilleur. Mais une image n’est jamais innocente. Derrière elles se cachent des scénaristes, des comédiens, une équipe technique, des auteurs et des réalisateurs, qui essayent aussi de donner le meilleur d’eux-mêmes. C’est ce travail, lié à la région océanienne, que le FIFO veut mettre en avant.

Pierre Ollivier, délégué général du FIFO, travaille sur l’organisation du festival. Il se réjouit de la popularité sans cesse croissante du FIFO dans le Pacifique, résultat de la somme de tous les efforts des organisateurs du festival. « Non seulement le FIFO est de plus en plus connu en Océanie », affirme-t-il, « mais en plus, il est attendu par les professionnels de l’audiovisuel ». Qualité des films sélectionnés, jury et récompenses prestigieuses, grand travail de promotion, autant d’aspects qui participent à la notoriété du FIFO. « Cette année, nous avons reçu 150 films en provenance d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de France, de Tahiti, d’Hawaii, de Nouvelle-Calédonie. Chaque membre du comité de présélection a dû visionner ces 150 films en moins de 3 mois, afin d’en choisir une vingtaine pour la compétition officielle, ainsi qu’une vingtaine pour la programmation du festival. » Un travail plus difficile qu’il n’y paraît, en raison de l’hétérogénéité du comité, mais aussi de l’intérêt d’un grand nombre de documentaires ! Allez, courage, plus que quelques semaines de patience avant de pouvoir vous délecter de ces documentaires à votre tour…

Le FIFO 2009, ce sera :

  • 16 films en compétition et 21 hors compétition ;
  • Des ateliers pour le public : montage audiovisuel, initiation à la prise de vue, écriture de scénario ;
  • Des ateliers pour les professionnels : aide à l’écriture de scénario (pour les réalisateurs ayant un projet) ;
  • Le 3ème colloque des responsables des télévisions océaniennes.

Nouveau cette année !

Les 1ères rencontres numériques du FIFO : « la Polynésie numérique : avenir, usages et enjeux ? »

Organisation de tables rondes entre professionnels internationaux et intervenants locaux sur la problématique suivante : que va devenir la Polynésie avec l’arrivée du câble et de la TNT (économie, éducation, etc.) ?

Ces rencontres seront présidées par Dominique Wolton (Directeur de Recherche au CNRS, spécialiste des médias), et compteront de nombreuses personnalités travaillant dans le domaine numérique.

Le grand jury du FIFO 2009

Comme chaque année, un jury prestigieux de 12 professionnels de l’audiovisuel et de l’Océanie se réunit pour élire le documentaire océanien le plus marquant de l’année.

Président : Pierre-Henri Deleau

Pierre-Henri Deleau a mis sa passion au service de nombreux festivals. Parmi eux, la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes qu’il a créée et dirigée pendant 30 ans ou le FIPA (Festival International de Programmes Audiovisuels), dont la 22ème édition se déroulera à Biarritz du 20 au 25 janvier 2009.

Et…

Stéphane Martin (Président du Quai Branly, Paris), Laure Adler (Productrice et Ecrivain, Paris), Jean Mino (Directeur de Canal France International, Paris), Geoffrey Daniels (Vice-Président de la chaîne National Geographic, USA), Annie Goldson (Réalisatrice et Présidente du Syndicat des Réalisateurs Néo-Zélandais), Emmanuel Kasarhérou (Directeur de l’Agence de Développement de la Culture Kanak, Nouvelle-Calédonie), Elise Huffer (Conseiller Culturel à la CPS, Communauté du Pacifique Sud), Vilsoni Hereniko (Réalisateur Fidjien et Professeur d’audiovisuel à l’Université d’Hawaii), Susan MacKinnon (réalisatrice australienne), Jean-Marc Pambrun (Ecrivain et Directeur du Musée de Tahiti et des Îles) et Dany Panero (Directrice générale du GIE Tahiti Tourisme).

FIFO 2009 – 6ème Festival International du Film documentaire Océanien

Sixième édition de ce festival qui permettra au public et aux professionnels, cette année encore, de (re)découvrir une des régions les plus vastes et les moins connues au monde : l’Océanie, à travers ses visages, ses traditions, son histoire ou son actualité… Une vingtaine de documentaires seront en compétition pour obtenir différents prix (Grand Prix du Jury, Prix du Public & 3 Prix Spéciaux du Jury). Pendant toute la durée du festival, de nombreux évènements (ateliers, conférences et tables rondes) seront organisés en parallèle pour les professionnels comme pour les amateurs ainsi que pour le grand public, afin de favoriser les rencontres et le développement de projets audiovisuels dans la région.

Où et quand ?

  • Maison de la Culture – Te Fare Tauhiti Nui
  • Du mardi 27 janvier au dimanche 1er février 2009
  • De 8h30 à 23h
  • Ticket journalier : 1 000 Fcfp / Etudiants et groupes : 500 Fcfp / Scolaires : gratuit
  • Renseignements au 544 536 – 70 70 16 www.filmfestivaloceanie.org

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